L'histoire :
Un rat anonyme philosophe dans sa décharge, le cul posé sur un tas d'ordures. Il a besoin d'être seul, pour réflechir à sa condition d'être vivant sociable. A moins qu'il ne soit en fait qu'un vulgaire tas de merde ? S'il se sent seul, il a besoin des autres pour exister. Et quand il est avec les autres, c'en est trop : il a besoin d'être seul pour pour penser à son existence, sa vie qui passe. Faire la fête, bouffer des champignons magiques, fumer des pétards, dormir toute la journée. Mais tout cela le rapproche inéluctablement de la fin. Déjà, depuis quelques temps, le matin, il a une sale gueule, son copain perd même une dent en grignotant un trognon de pomme. Et quand on lui tape dans le dos, amicalement, il a les vertèbres qui sautent ! L'esprit d'un cadavre en putrefaction avancée se met alors lui parler, lui explique le pourquoi du comment, lui montre l'au délà. Mais ça fout la gerbe...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette fois, ce n'est plus juste du blues, c'est carrément de la grosse grosse déprime ! Avec cette 13e porte, finie la rigolade. Le ton général est donné dès qu'on tourne la couverture de ce nouveau Pacush Blues, avec une belle photo au format A3 de viscères d'un cadavre grouillant de vers. Voila ce qui nous attend tous, nous dit Ptiluc, avec ce nouvel album plutôt indigeste. Les phrases vérités s'enchainent, les réflexions absconces aussi. Très manifestement, l'auteur écrit pour lui, sans vraiment se soucier de son lectorat. On adherera... ou pas. Long monologue désabusé sur la vie, la mort, la solitude, la maladie, le (non) sens de l'existence, prétexte à une foultitude de jeux de mots écrits sans buts précis, cette BD finit par nous perdre. Et comme le rat, page 46, ce qui montre que Ptiluc reste tout de même lucide, on se dit nous aussi de ce tome : "c'est clair... c'est clair que c'est confus."