L'histoire :
Peter termine l’intervention chirurgicale de Pan et réussit à lui extraire la balle. Il est épuisé, l’opération a été difficile. Il tombe dans les bras de Morphée. Les féériques laissent Peter se reposer et retournent auprès de Pan chez Mérilin. Tous les féériques attendent à son chevet, mais quelque chose ne va pas. Pan transpire et claque des dents. Il fait une infection, visiblement. Peter se réveille après un long somme. Mérilin et Pholus annoncent alors à Peter que Pan n’a pas survécu à l’intervention. Pholus donne l’instrument de musique de Pan en cadeau à Peter. Celui-ci décide de rester seul, refusant ce qui vient de se passer. Il fait nuit, Peter seul taille sur un tronc son nom ainsi que celui de Pan. Il se coupe le bout du doigt qui saigne sur le sang séché de Pan encore présent sur ses mains. Peter réalise alors que son sang ne fait plus qu’un avec celui de son ami. Les voilà liés par leur sang. Clochette retrouve Peter et reste auprès de lui. Il se lave les mains dans l’eau de la rivière… C’est à ce moment qu’il s’aperçoit qu’il a oublié l’une des recommandations cruciales de monsieur Kundal pour l’opération : il ne s’est pas lavé les mains avant d’opérer Pan et il lui a transmis les germes de son infection mortelle. Fou de rage, Peter tombe dans un mauvais délire alors que s’infecte son doigt…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce quatrième épisode rassemble les clés de ce qui va constituer l’histoire connue de Peter Pan et du capitaine Crochet. En effet, on apprend ici comment Peter a pris le nom de Pan, pourquoi il joue de la syrenx et affronte les pirates. On apprend aussi, bien sûr, pourquoi le capitaine porte un crochet, quelle relation particulière le lie avec Peter et pourquoi le crocodile souhaite tant le manger. La construction scénaristique de l’album est remarquable. Loisel passe d’un évènement à l’autre avec des enchaînements très rapides, qui lient l’action à la lecture. On passe d’une situation bouleversante (voire dramatique) pour le héros, à un retournement de situation qui le confronte à son destin pour le faire devenir Peter Pan. Dans d’autres versions (notamment celle de Walt Disney), les aspects sanguinolents et cruels ont été masqués. Ici, Loisel montre et explique. Peter Pan, personnage féérique certes, mais qui utilise le mal pour faire le bien. Ce n’est sûrement pas un conte tout rose que nous raconte Loisel. Certains personnages ne sont pas non plus aussi gentils qu’ils le paraissent. En tous cas, le dessin remarquable de Loisel retranscrit parfaitement l’histoire. C’est un vrai bonheur, tant son dessin reste fluide et dynamique.