L'histoire :
Dans son église, le père Francesco se plaint auprès du Seigneur de sa calamiteuse famille. De son côté, l’aîné de la fratrie, Amerigo est de nouveau en proie à de sombres pensées. Sa femme, Filomena est enceinte d’un inconnu. Les conditions de cette grossesse, si elles devaient être révélées publiquement, entraîneraient à coup sûr la chute d’Amerigo qui perdrait sa réputation et deviendrait vite la risée des gangs new-yorkais. D’ailleurs, son autorité a déjà du plomb dans l’aile. Amerigo décide alors de distinguer sa future paternité par une reprise en main musclée de ses affaires sur la mafia locale. De son côté, Filomena va retrouver Tony, frère d’Amerigo et ancien amant. Elle lui révèle sa grossesse et Tony comprend immédiatement qu’il est le véritable père de l’enfant. Il reste mortifié par cette nouvelle et redevient l’amant de Filomena. Tony jalouse alors de plus en plus son frère aîné et son grand rival de toujours. Il commence même à souhaiter sa mort….
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pas de scoop fracassant dans ce 8eme épisode des Spaghetti Brothers. Juste la continuité de la vie de cette famille hors norme, ce qui est déjà beaucoup. Les histoires de cœurs se mêlent aux ressentiments familiaux, le tout baignant dans les égarements de la pègre locale. Le scénario de Carlos Trillo est toujours aussi bien ficelé et juste dans la caricature. Mais cette fois, pas question d’intrigue, mais plutôt de l’expression d’une jalousie de plus en plus prononcée entre les deux frères. Le dessin de Domingo Mandrafina reste excellent et rend parfaitement l’ambiance des années 20. Tony, personnage d’ordinaire en demi-teinte est cette fois-ci mis à l’honneur, ce qui explique peut-être un certain manque d’humour auquel nous avait habitué Trillo. L’épisode trouve toutefois sa sensibilité dans le regard du petit James, un des neveux de la famille, enfant brillant, observateur et encore candide. A lui seul, le regard de cet enfant constitue le véritable intérêt de ce nouvel opus.