L'histoire :
Jorge, un vagabond au passé activiste, n’arrive pas à en croire ses yeux : Julia, la petite orpheline qu'il a recueillie il y a des années, après qu'elle eut échappé à une étrange tentative de meurtre, semble possédée par l'esprit d'un certain Victor Perez mort il y a 16 ans. Julia/Victor lui raconte son histoire : tout commence à Arequipa la Blanche, en 1936. Au cours de sa scolarité, il rencontre Jaime qui devient son meilleur ami. Malgré leurs parcours différents (Victor entreprend des études de neurobiologie, Jaime reprend les affaires familiales), ils se retrouvent notamment lors de chasses au puma dans la Cordillère des Andes. C’est alors qu’ils découvrent dans une grotte, le trésor perdu des Incas trésor. Les deux amis se font une promesse : cacher l’existence de leur découverte et le révéler plus tard. Ils se séparent et prennent deux chemins opposés : Jaime décide dans le dos de Jorge. Il prend contact avec la pègre local pour mettre en place un immense trafic, afin d’écouler l’or du trésor, alors que Victor part aux Etats-Unis pour poursuivre ses recherches en neurobiologie. Il met au point une bio-puce qui permet de transférer la personnalité d’un individu sur un autre. Quatre ans plus tard, Victor revient au pays et découvre que Jaime est devenu riche grâce à la vente d’une partie du trésor. Victor quitte Jaime, décidé à révéler comment Jaime a pu s’enrichir. Un peu plus tard, Victor se fait abattre par un des hommes de main de Jaime…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La fin du premier tome nous laissait perplexe : qui est donc Julia ? Est-ce une fille illuminée qui se prétend être la réincarnation de Victor ou est-elle effectivement habitée par l’esprit Victor ? Dans ce deuxième opus, on est interloqué et déçu par la révélation abracadabrantesque de l’intrigue concoctée par Pascal Hervé. Malhabile, elle nous gâche un peu le plaisir de cette chronique sociale (qui se déroule au Pérou) assaisonnée à la sauce fantastique qui démarrait honorablement. On sent, au fil des pages, que le scénariste n’a pas trouvé la clé pour nous faire croire à l’incroyable. Et que dire de la fin… Côté dessin, le style de Philan est propre, sans accroc, il maîtrise le réalisme avec un certain conformisme. Mais quand il s’embarque dans des planches à connotation fantastique, tout cela vire à un mauvais Blake & Mortimer (version post-Edgar Jacobs)… ou à une mauvaise animation sur Powerpoint. Espérons que les deux auteurs n’en restent pas là et nous offrent une nouvelle facette de leur talent certain. A titre indicatif, lisez quand même ce deuxième tome pour vous forger votre propre opinion !