L'histoire :
Quatre grandes thématiques se dégagent de cette épaisse anthologie dédié au cinéma fantastique de série Z du XXème siècle. Tout d’abord, emmenés par le célèbre King Kong, répertorions les singes géants. Puis un long dossier décortique l’homme invisible sous toutes ses (non) formes. Le focus est ensuite porté sur Jésus Franco, réalisateur pionnier du cinéma fantastique espagnol, un cinéma souvent teinté d’érotisme… Viennent ensuite les insectes ; souvent géants, mutants et carnassiers. Enfin, un dernier volet est consacré aux ambitions politiques (au sens large) de certains de ces films, servant parfois la propagande. Entre chaque grand dossier, des fiches s’intéressent aux grandes figures de monstres : les zombies, les extraterrestres, les loups garous, les yétis, les vampires, le monstre de Frankenstein, le gore…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avant toute chose, précisons que même publié par l’éditeur de BD Glénat, cet épais bouquin n’a rien à voir avec la bande dessinée : il s’agit d’une anthologie de cinéma fantastique de série Z. C’est-à-dire un catalogue de films généralement tout pourris, faits souvent avec trois francs six sous, à partir d’un désir primaire et primordial de « faire du monstre ». Le genre de films que le public s’est rapidement empressé d’oublier tellement il avait honte d’avoir pu les voir un jour. A l’origine de Ze Craignos Monsters, se trouve Jean-Pierre Putters, le créateur de la revue Mad Movies (1972), qui a consacré sa vie à ce registre bien barré du cinéma. Il a sous-titré « Le retour du fils de la vengeance », car c’est déjà le quatrième volume qu’il commet de la sorte ! De fait, après une préface signée de Joe Dante (Gremlins...), au sein de dossiers particulièrement fouillés et commentés, vous allez en bouffer, des monstres du lagon, des aliens à têtes de poulpe, des écrevisses géantes qui galopent, des grosses peluches dans des maquettes de villes, des tomates tueuses venues de l’espace et du costume en latex ! Il en faut pour tous les goûts… et au pire, si les détails du tournage de tel ou tel nanar ne vous font pas palpiter, il y a tout de même matière à bien se bidonner devant ces visuels d’affiches et ces extraits photos totalement kitschs. A offrir à Mémé.