L'histoire :
La Boucherie rassemble des instants de vie amoureux signés Bastien Vivès.
Un jeune homme ferme la porte de chez lui. Une personne sonne. Il ouvre. Une jeune fille emmitouflée dans son manteau lui dit désolée et l’embrasse affectueusement…
Un jeune couple danse et s’amuse…
Dans un lit, un jeune homme propose à sa compagne d’aller au cinéma. Pourquoi pas, répond la jeune femme. Et si on allait plutôt se balader, tu veux aller où ? Je ne sais pas…
Un jeune couple se brosse les dents et se regarde…
Un garçon, une fille attendent le bus. Ils sont enlacés…
Un jeune homme joue au ping-pong et repense à sa rupture avec son ex. Tu comprendras, un jour, lui disait-elle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour ses onze ans d’existence, les éditions Vraoum rééditent en édition « spéciale anniversaire » ses titres emblématiques. Parmi eux, il y a la Boucherie. Derrière ce titre intriguant, ne vous attendez pas à un roman graphique sur la guerre, à un polar frappadingue digne de Crève-Saucisse, ni à une histoire d’horreur digne de Massacre à la tronçonneuse. Non, il s’agit là des premiers pas dessinés du précoce Bastien Vives, qui croque ici des moments d’amour avec une grande délicatesse. Des histoires d’amour qui commencent ou qui finissent. On remarque ici sa faculté à saisir l’instant pour le retranscrire simplement, mais avec une véritable puissance graphique. Son trait subtil esquisse parfaitement la tension sensible du sentiment amoureux dans ses joies et ses souffrances, dans ses débuts et ses ruptures. Il est sublimé par une chromie tout en textures, finement réalisée aux crayons de couleurs. Les histoires d’amour finissent mal en général, sauf qu’ici avec cet album, l’histoire d’amour entre Vives et la BD ne faisait que commencer. Depuis lors, il a signé les excellents Le goût du chlore ou Polina, des provocations. Force est de constater que cette histoire continue aujourd’hui de plus belle…