L'histoire :
L'entreprise de mode parisienne Fafa n'a pas su se rénover et les ventes de produits n'arrêtent pas de chuter. Un investisseur russe décide de racheter la célèbre marque en lui imposant un jeune créateur. Il se trouve que la femme de ce dernier adore Berlingo. Il devra donc proposer une nouvelle ligne et faire grimper les bénéfices à 300%. Mais Berlingo est un homme particulier qui se comporte comme un enfant gâté. Il ne veut pas communiquer avec les autres, il faut céder à tous ses caprices. L'avenir de l'entreprise est pourtant entre ses doigts. Sa collection doit séduire impérativement tous les critiques de mode pour faire repartir les ventes. Malheureusement, le défilé est un échec total. Déjà, il se déroule en banlieue, et puis il y a tout de même un iceberg géant avec des pingouins. Enfin les vêtements proposés sont trop loin de la ligne parisienne distinguées. Il faut dire que porter un bloc de glace ou une tenue de bonhomme de neige, n'est pas très pratique, mais cohérent avec le sujet « Banquise chic ». Pas le choix, tout est misé sur le prochain défilé. Le milliardaire russe veut que cela soit Campanule, la créatrice préférée de sa nouvelle femme. Une créatrice qui a de la suite dans les idées et qui va écarter l'équipe encadrante pour sa nouvelle ligne « Motherflower ». Le succès sera t-il au rendez-vous ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Camille Monge a travaillé dans le monde de la mode, ce qui lui a permis d'accéder à une source inépuisable d'histoires à raconter. Dans cet univers impitoyable, chacun lutte pour sa survie au mépris des autres. De terribles requins n'hésitent à pas s'entre-dévorer. Pas d'exception chez les grands acteurs de la mode qui sont évoqués, comme Anna Wintour ou Karl Lagerfeld. La folie d'un investisseur pousse ici vers du grand n'importe quoi. Mais n'est-ce pas un milieu où l'argent et l'image sont les deux choses les plus importantes ? Dans ce contexte, n'hésitons pas à raconter des histoires drôles et incongrues. Comme ce Berlingo qui veut absolument créer une ligne autour des icebergs. Absurde à souhait. On peut reprocher au récit ce personnage de Berlingo qui ne parle qu'en anglais. Même si cet anglais reste rudimentaire, cela risque de déplaire à certains lecteurs. Le dessin de Stella Lory s'inscrit dans la même veine graphique que les caricatures de Jul, connu pour sa série Silex and the city. Tous les traits sont marqués de noir avec des couleurs chaudes en aplat. Le monde de la mode est plutôt bien traduit avec ces mannequins fil de fer et un milieu très concurrentiel. Cette bande dessinée va ravir les fans de mode tout en les faisant rire, car l'humour n'est jamais oublié.
