L'histoire :
Lénaïc s'est trouvé un travail de veilleur de nuit dans un hôtel du côté de la Porte d'Orléans. Son activité étant très calme, il dévore un livre par nuit. Durant cette période, le jeune homme se sent bien. Un jour, il reçoit un coup de fil de l'agence qui l'emploie, lui proposant d'aller travailler à la Tour Eiffel. Étonnamment, il accepte. Pour s'y rendre, il emprunte le métro, longuement. Il croise de nombreux touristes et traverse le Champ de Mars. Il traverse plusieurs barrages de sécurité et atteint enfin le chef d'équipe. Ce dernier le confie à Hamza, un agent de sécurité qui venait de se plaindre d'avoir sa pause déjeuner beaucoup trop tôt ! Le binôme se rend au pilier Est afin que Lénaïc puisse apprendre le métier. L'ouverture a lieue à 9h et il faut absolument voir s'il y a des objets interdits dans les sacs des visiteurs. Du coup, Hazam passe son temps à déclamer les mots : « Open your bag » !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après Bons baisers d'Iran, Lénaïc Vilain change radicalement de sujet. En effet, après sa virée touristique en Iran, il nous raconte la période durant laquelle il a exercé le travail d'agent de sécurité à la Tour Eiffel, durant les semaines et mois qui ont suivi les attentats parisiens. Comme dans chacune des œuvres de l'auteur, le ton est léger et l'humour tient une bonne place. L'intérêt principal de l'ouvrage est de découvrir le fonctionnement de cette profession et de ceux qui l'exercent. On découvre un système qui doit en permanence s'ajuster au niveau de danger, ou même plus prosaïquement au nombre de personnes qui attendent. Même si les fouilles des sacs sont obligatoires et que le scan d'objets métalliques doit être réalisé pour chaque visiteur, le fait de voir débarquer les employés de la Tour mécontents car ils n'ont pas assez de clients est assez étonnant. Le besoin de faire tourner la boutique passerait-il au-dessus de la sécurité des personnes ? Vilain dévoile ainsi le quotidien étonnant du job de vigile, des automatismes pris, du plan Vigipirate, des vendeurs à la sauvette... Cette photographie d'un métier est bien évoquée, même on regrette un peu que l'ensemble ne soit pas plus approfondi. Trait rond et ton décontracté sont toujours de rigueur et font de cet album une lecture agréable.