L'histoire :
A 3 ans, Albert Einstein inquiétait sa mère car il ne parlait pas. Quelques mois plus tard, il inquiétait toujours sa mère parce qu’il se répétait tout le temps. Enfant peu raisonnable, il n’arrivait pas à se contrôler. Il ne fréquentait pas vraiment ses camarades de classe. A l’école, Albert considérait comme une perte de temps la plupart de ses cours et ne s’intéressait qu’aux mathématiques et à la physique. Il n’écoutait pas, il rendait des mauvais devoirs et était vraiment loin d’être assidu. Max Talmud, un ami de la famille le nourrissait d’ouvrages scientifiques qui n’ont fait qu’accroître son intérêt et sa curiosité pour ces matières. Alors que sa famille dut déménager à Milan pour le travail de son père, Albert a préféré rester à Munich, car il souhaitait préparer ses examens d’entrée pour aller à l’école polytechnique de Zurich. Il fallait qu’il réussisse les examens d’entrée avant l’âge de 16 ans pour échapper au service militaire obligatoire. On raconte qu’il est arrivé en retard à l’épreuve de physique… Il n’aimait pas se dépêcher. Les premières amours d’Albert ont commencé en enchaînant un grand nombre de flirts. A l’école polytechnique, il rencontre Mileva Maric qui deviendra sa femme au grand dam de ses parents.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jim Ottaviani s’est donné pour mission de faire connaître en BD les grands scientifiques de notre histoire. Dernièrement Feynman puis Hawking... il devenait inévitable de s’attaquer au monument que représente Einstein. Sacré défit tant on a écrit sur le physicien. Sans être totalement passionnant, Ottaviani s’en sort assez bien pour résumer en seulement environ 300 planches une vie riche et mouvementée. Les amateurs de sciences vulgarisées seront certainement un peu déçus d’un furieux manque de pédagogie sur les théories d’Einstein. L’ouvrage se focalise en effet davantage sur l’interaction de ce dernier avec le monde, le discours scientifique servant surtout de décor, bien que parfois un peu plus développé. C’est aussi bien Einstein que son entourage qui raconte l’histoire en faisant valoir son point de vue. Le changement de narrateur intempestif et sans alerte est un peu dur à suivre au début, d’autant que le graphisme parfois brouillon de Jewel Dye n’aide pas toujours à repérer l’apparition d’un nouveau protagoniste. La colorisation d’Alison Acton est relativement sombre et utilise une maigre variété de couleurs, sans doute pour donner un caractère daté des évènements. Néanmoins, le parti-pris rend l’ouvrage plus austère qu’il ne le devrait et participe aussi à un engourdissement général du lecteur, qui finit par observer le fil des évènements. Pour résumer, l’ouvrage est donc « intéressant », comme dirait Einstein.