L'histoire :
Sur FR3, Roger Gicquel présente son émission « Une tite balade sympa » sur l’île de Groix. Le journaliste rappelle qu’elle était autrefois un haut lieu de la pêche au thon, avec ses marins intrépides qui étaient réputés capables de naviguer par tous les temps. Pendant ce temps, les femmes restaient cultiver la terre, s’occuper des bêtes et des enfants. Aujourd’hui, évidemment, l’île de Groix est avant tout une destination touristique, avec des campings, des voitures… A vélo, le journaliste déambule difficilement dans les rues et continue sa présentation de l’île. Entouré de son équipe de tournage, il va à la rencontre de la conservatrice de l’écomusée, une vieille dame qui connaît l’histoire de l‘île et les légendes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Groix est un « caillou » de moins de 15 km2 au large du Morbihan. Comme chacun le sait, la Bretagne est une terre de légendes et de contes. Cette île n’échappe pas à la règle ! Des membres de la famille de Prosperi Buri lui ont relaté des anecdotes, lui ont suggéré des lectures sur les légendes qui entourent Groix et il s’en est inspiré pour ce recueil. On y retrouve la légende de la Koriguez : une sirène mangeuse d’enfants, une courte histoire sur les naufrageurs ou encore le récit d’un médecin durant une épidémie qui a touché l’île en 1777. Sans concession à l’égard des croyances locales ou des attitudes de certains groisillons, la représentation des hommes (et surtout des femmes) est souvent caricaturale. Cet humour un peu grinçant à l’égard de ce monde rural d’une autre époque n’est pas pour autant moqueur : le propos est teinté d’affection pour ces insulaires. Le trait fin, hachuré de Prosperi Buri et le choix de la monochromie, donnent aux paysans des visages souvent fermés, burinés par les éléments naturels. C’est un petit format dans lequel on se plonge avec délectation et qui se distingue des contes classiques sur la Bretagne.