L'histoire :
Une jeune fille, un gros costaud et un chien, tous trois membres d’une même fratrie, roulent à tombeau ouvert dans une Ford Mustang décapotable surmontée d’un drapeau étoilé, à travers un paysage désertique et post-apocalyptique. Ils font une pause pour bouffer dans un snack déserté… mais à l’intérieur, il n’y a rien, ni personne. Ils mangent donc leur dernier reste de purée et de saucisses de l’avant-veille. Soudain une femme fatale apparait, habillée d’une belle robe à pois, qui leur fait penser à leur mère. Elle leur offre des petits gâteaux… drogués. Seul le chien, parce qu’il n’aime pas vraiment les gâteaux, n’aura pas d’effets hallucinogènes… mais il entre dans un état second de berserk et se rebelle violemment. Il mord à la gorge la force obscure qui se faisait passer pour leur mère et la met en fuite. Quand il revient à la raison, il a récupéré les diamants de sa sœur et de son frère, qu’il replace consciencieusement au fond de leur gorge pour leur rendre leur âme. Mais dès que le frangin costaud se réanime, il est fou de rage et tabasse le chien. Alors sa sœur le flingue. La fille et le chien poursuivent ensuite leur road-trip vers nulle part…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sans doute l’ignoriez-vous, mais il était important de le souligner : l’amour et le kickboxing sauveront un jour le monde. Ce postulat vous semble biscornu, mais c’est normal : « les prophéties sont toujours compliquées à comprendre et difficile à réaliser ». Loïc Sécheresse tente de le prouver à travers cette BD en noir et blanc complètement foutraque et échevelée, dont l’idée de départ a été initiée lors des 24 heures BD de mai 2011, organisées par L’employé du moi. Evidemment, pour souscrire à cette idée, il va vous falloir une super-dose d’ouverture intellectuelle, voire un soupçon d’enthousiasme aveugle. Quelques substances prohibées peuvent aussi aider. Car il faut bien reconnaître que le road-trip « fantasyste » de cette « famille » de kick-boxeurs dans un monde post-apocalyptique (si, si, c’est l’argu presse qui le dit) part dans tous les sens, sans grand propos directeur, vers un délire psychédélique volontaire. Ça frite, ça flingue, ça ressuscite sans prévenir, il y a des bagnoles trafiquées, des courses-poursuites, des résurgences d’amour parental, des diamants au fond de la gorge des gens pour représenter leurs âmes, Vishnu qui se bat contre un dragon… Et parfois le dessin de Sécheresse est aussi tellement distordu qu’on ne comprend pas trop ce qui se passe. De quoi émettre une nouvelle prophétie : tolérance et mauvaise foi sauveront cette BD de l’anonymat. Si quelqu’un a compris de quoi il retournait, merci d’écrire à la rédaction.