L'histoire :
Un diplodocus à lunettes annonce à ses copains, un tyranosaure et un parasaulorophus, que ses calculs sont formels : la météorite qui est en train de déchirer le ciel va heurter la Terre et provoquer leur extinction. Les deux copains le traitent d’intello et de nerd.
Un homme préhistorique propose à un son copain de tester sa nouvelle arme : le bâton. Il assène ainsi un violent coup sur le crâne du copain, ce qui lui fait très mal. Le copain lui rétorque que cette invention est beaucoup trop puissante, il doit promettre de ne jamais s’en servir.
Un prêtre missionnaire rencontre pour la première fois une tribu indigène, des indiens vêtus de pagnes de feuilles. Il leur annonce fièrement que c’est fini le temps des superstitions ! Que désormais, place à la science ! Et de brandir une Bible comme preuve de cette nouvelle ère qui s’amorce…
Quand il était bébé, et qu’il était coincé dans sa chaise haute, le temps du repas, Isaac Newton faisait tout tomber par terre, exprès.
Deux savants au restaurant ne peuvent pas répondre au serveur qui les interroge sur la satisfaction de leur repas. Du moins, pas tant qu’ils n’auront pas fait analyser un échantillon de leur assiette en laboratoire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Rions un peu avec la science ! C’est du moins ce que propose Klub, pseudo choisi par un auteur français installé à Berlin, qui s’amuse ici à imaginer moult dessins « de presse » autour de cette thématique. Des dessins qui trouveront idéalement leur place en exergue d’exposés d’étudiants, ou des dossiers, des revues de vulgarisation. Le dessin n’est certes pas des plus complexes : Klub se borne à faire des « bonhommes patates », avec des traits pour les membres et les doigts… Or quand le besoin d’un élément extérieur pointe (dinosaure, machine infernale, ordinateurs, robots…), on s’aperçoit, qu’en fait, il sait dessiner. La colorisation se borne quant à elle au seul vert fluo (tchernobylien), en guise de teinte bichromique. Le fil directeur du recueil adopte au départ une logique chronologique : on commence par les dinosaures, les inventions de l’âge des cavernes, pour évoluer au moyen-âge (Galilée, l’alchimie), la Renaissance (Newton, l’anatomie), puis viennent Einstein et la maîtrise de l’atome. Puis dès le premier tiers de ce petit recueil souple au format à l’italienne, les gags s’empilent sans ordre défini. L’inspiration est quant à elle très variable. Tantôt l’humour est plat (les buchers), tantôt il est volontairement idiot (ce qui ne signifie pas inefficient), tantôt les répliques confinent au cynisme ou à une symbolique beaucoup plus mordante et pertinente (Le savant, tenant un tube à essai bouillonnant : « Voici ma nouvelle invention ! » Le civil : « Génial, est-ce qu’on peut en faire un médicament révolutionnaire ? » Le militaire : « Génial, est-ce qu’on peut en faire une arme de destruction massive ? »). Une expérience de lecture…