L'histoire :
A l’aide de ses troupes, un dictateur d’opérette impose un régime fasciste à son pays de Chardon-sur-Biscotte, sous l’emblème du grand « L ». La plupart des habitants se retrouvent à faire la queue devant les magasins, avec des tickets de rationnement… alors que d’autres s’arrangent pour faire fructifier leurs petites affaires. Ainsi en va-t-il de l’antiquaire Mr Frometon, qui abuse du boucher Mr Dujarret. Dans ce contexte obscurantiste, le chef Dulapin convoque par téléphone son fidèle commissaire Chaussette. Les voilà partis à la ferme Dufoin, où a eu lieu un cambriolage de fromage, d’œufs et de beurre. Encore un coup du gang des BOF (Beurre, Œuf, Fromage) ! Sur place, Chaussette relève des indices : un bout de tissus quadrillé vert, un centime et un ticket de rationnement. Le soir venu, retentit une nouvelle alerte radio. Les avions bombardiers du grand L lâchent une nouvelle fois des giga tonnes de fromage fondu sur la ville. Une escadrille d’avions anti-fromage intervient aussitôt pour renvoyer les bombardiers vers leurs bases. Mais le fromage destiné à ramollir la population s’est déjà infiltré partout. Plus tard, d’autres patrouilles viennent le récupérer pour le recycler dans les usines du grand L. Or la nuit même, l’antiquaire Frometon kidnappe l’un des savants du grand L, le professeur Mimolette. Mais pour quels sombres desseins ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Troisième enquête pour le Commissaire Chaussette, un chat anthropomorphique animé par l’auteur amateur valenciennois Philippe Berteaux, et qui évolue dans des contextes très… changeants. Après avoir rejoué L’île au trésor (le tome 1) puis s’être intéressé à un trafic d’œuvre d’art tournant autour d’un authentique artiste local (tome 2), voilà la série qui rejoue la seconde guerre mondiale et les trafics de l’occupation. En guise d’aennemi numéro 1, un pseudo dictateur à petite moustache bombarde du fromage coulant sur la ville (le pays ?) de Chardon-sur-Biscotte (mais où est Valenciennes ?). L’idée basique est de « ramollir », au sens premier du terme, toute velléité de rébellion au sein de la population. Faut-il traduire de ce scénario foutraque un discours anti-malbouffe ou une volonté d’éveiller des consciences à une révolution politique ? Peut-être pas, si on en reste à la lecture très jeunesse de ces aventures naïves et toujours aussi mal rythmées, étayées sur des rebondissements pour le moins bancales (les bombardements de fromage coulant en quantité astronomique, le creusement du tunnel…) et qui se concluent de manière improbable. On note tout de même que le dessin adoubé par David de Thuin, a tendance à progresser un chouya. Mais il reste encore une très large marge de manœuvre pour que ce genre d’aventures puisse concurrencer les aventures publiées par les éditeurs majors.