L'histoire :
Septembre 1963. Le commissaire Chaussette (un flic chat) et son chef Dulapin (un… lapin) passent à pied devant la vitrine d’un antiquaire. Alors que Duchaussette est intéressé par une bande dessinée ancienne et rare de Soupif, il repère un curieux manège de l’antiquaire avec un fournisseur. Il n’écoute que son flair et prend sa camionnette en filature jusque chez lui. Il déboule alors sans crier gare dans l’atelier de ce lascar, un dessinateur appelé Ducrayon. Il le surprend en train de réaliser de fausses bandes dessinées « à la manière de » ! Une sacrée combine pour vendre des faux au tarif des éditions originales ! Mais Ducrayon n’est qu’un exécutant, qui n’a pas l’air d’être mauvais bougre. Duchaussette décide d’aller demander des explications à l’antiquaire, au centre de ce trafic. Mais son rideau métallique est fermé, l’antiquaire a disparu et un indic précise qu’il l’a aidé à charger sa camionnette de tableaux de maîtres. Or les journaux titrent précisément qu’une caisse contenant vraisemblablement un tableau vient d’être repêché en mer par un paquebot qui passait par là. Chaussette est même officiellement mandé au musée en tant qu’officier pour assister à son ouverture. A l’ouverture de la caisse, le directeur du musée et le commissaire Chaussette découvrent le Port de Félix del Marle, une œuvre de 3m sur 2,90m peinte en 1913…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec pour contexte le milieu des œuvres d’art, ce deuxième tome des aventures policières et zoomorphiques du Commissaire Chaussette ont un parfum d’amateurisme, ce qui ne retire rien de la sympathie qui en émane. Au scénario et au dessin, le valenciennois Philippe Bertaux fait avant tout de gros clins d’œil à sa région et à feu un peintre de sa région. Son héros flic enquête en effet sur un trafic de tableaux (et de BD !) et porte un focus appuyé sur l’œuvre de Félix del Mare, authentique peintre valenciennois, dont une œuvre majeure reste tout aussi réellement disparue (un dégât collatéral de la première guerre mondiale ?). Ce sujet convenable et cette louable ambition ne permettent toutefois pas de masquer tout à fait les nombreuses erreurs (de débutants) en matière de rythmique séquentielle, le dessin très souvent approximatif, les proportions/perspectives discutables, les dialogues ampoulés, les rebondissements rocambolesques ou improbables, ainsi que les fautes d’orthographe (1er verbe conjugué et déjà une faute ; deuxième encadré narratif, paf une autre faute…). David de Thuin a beau signer une aimable préface, notre auteur valenciennois a une belle marge de progression devant lui.
