L'histoire :
La grande Matriarche est la créatrice de l’univers qui, sous sa direction, connaît une grande paix depuis la nuit des temps. Oui mais voilà, il y a 15 ans, elle a couché avec un humain. Depuis l’ordre du monde est déstabilisé. Celui-ci est maintenant sous la dictature partagée de deux grandes multinationales : la C-Coke et la P-Soda. Le général Généralissime Von Sidow dirige la C-Coke et prône un capitalisme à l’extrême. La P-Soda censée représenter un socialisme affublé d’une morale altermondialiste est sous la direction spirituelle su seigneur Cassius. Ce ne sont évidemment que des façades idéologiques pour mieux séduire et contrôler le peuple. Aussi ces deux multinationales se partagent le monde dans une lutte sans merci pour ravir le pouvoir et l’argent (fiction ou réalité ?). Toutes deux ont amorcé une campagne d’annexation des autres planètes qui risquent de provoquer une guerre commerciale dévastant tous les écosystèmes galactiques. Heureusement, la prophétie dit que Ari, qui n’est autre que l’enfant illégitime de la Matriarche et du Généralissime Von Sidow (tiens tiens…), doit sauver le monde. Prenant son destin en main, Ari décide d’aller à la rencontre du dirigeant de la P-Soda, non sans oublier de perdre sa virginité avec le bel Attila, garde du corps du Seigneur Cassius…Pendant ce temps, Vigo le fils du Généralissime complote contre sa bâtarde de sœur qui risque de lui ravir son héritage. Il en profite pour essayer d’en finir avec son père en engageant Roméo, mannequin, broker en bourse et tueur à gages…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pouvoir, argent, sexe et bagarres : tous les ingrédients sont réunis pour rythmer des aventures fracassantes sur fond de critiques écolo-politiques. Vu comme ça, la trame est attirante. Malheureusement, le scénario sera pour le moins creux et décevant. Ainsi, l’histoire se résume en quelques lignes. Néanmoins, le passé « érotique » des auteurs transpire légèrement au fil des pages, ce qui ne manque pas d’ajouter un peu de piquant... Une mise en scène remarquable et une mise en page recherchée ajoutent également beaucoup et rattrapent quand même le niveau d’ensemble. Finalement, cet album un peu « bourrin » permet de passer un moment divertissant de lecture et s’oublie relativement rapidement. Les auteurs Man et Migoya concoctent un véritable Manga à la sauce hispano-hollywoodienne. Plus qu’une pâle copie du genre, ils s’approprient et triturent un genre, le faisant leur, tel un Quentin Tarantino réinventant le western (dans Kill Bill). C’est là le véritable atout de cette série en 2 tomes (la suite est déjà prévue pour cet automne 2006).