L'histoire :
Lac Bonneville, Utah, États-Unis, 1948. Une course de dragsters se prépare et un rouquin inspecte le moteur de son bolide. Une bande de motards arrive sur les lieux. L'un d'entre-eux s'arrête à la hauteur de Sonny Tuckson et l'interpelle. Il se présente comme Avid Olsen, il se sont connus chez les Tigres Volants. Il branche le texan sur un plan plus lucratif : il s'est reconverti dans le cinéma. En ce moment, il est d'ailleurs pilote cascadeur pour un film d'Howard Hugues avec John Stewart et Ava Warner ! Le réalisateur tourne un film de guerre et il cherche encore des pilotes. Deux coups de fil plus tard, Jerry et Buck sont convaincus. Direction la côte Ouest et la Vallée de la Mort. Le cachet est ahurissant, mais il n'est pas indécent, parce que le réalisateur veut tourner une séquence qui nécessite d'être un as. Buck s'en sort haut la main, mais le lendemain, le tournage est saboté... Howard Hugues est persuadé que ce sont les espions à la solde de Moscou qui veulent sa peau. L'ambiance intrigue nos amis, d'autant plus que la CIA s'en mêle...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce 11ème Classic s’intercale après la trilogie Les trafiquants de la Mer Rouge, Les Pirates du désert et Les Gangsters du pétrole, respectivement les sept, huit et neuvième volumes de la série de Jean-Michel Charlier et Victor Hubinon. C'est le temps de l'après-guerre, celui où les pilotes des Mustang, des Warhawk ou des Corsair devaient se recycler dans le civil. Comme l'affiche la couverture d'enfer d'André Lebras, c'est à Hollywood que ça se passe pour cette première partie d'un nouveau diptyque. Les deux Frédéric, Zumbiehl et Marniquet, donnent à ce volume un goût d'inédit, car nos trois pilotes vont frayer dans l'industrie du cinéma en bossant pour Howard Hugues, le producteur légendaire, qui fut aussi un grand pilote et homme parmi les plus puissants. Mais il n'y a jamais de vacances pour nos as du manche à balais. Les voilà plongés au cœur d'une affaire d'espionnage qui mêle Ava Gardner (ici nommée Ava Warner) à des secrets d'états convoités par les rouges. On est donc embarqués dans cet époque qui flaire le McCarthysme, dans cette Amérique où John Wayne fait l'objet d'une tentative d'assassinat commanditée par Staline ! André Le Bras fait une nouvelle fois un super boulot. Avec son style néo-classique, des décors toujours soignés et un découpage limpide, il continue à régaler le lecteur, pris par l'engrenage de la succession de rebondissements. D'ailleurs, on referme l'album en se demandant bien ce qu'il se passe ! It's understood that Hollywood needed Buck Danny !
