L'histoire :
Vella Lavella est le nom de l'île perdue en plein Pacifique qui accueille « Les Têtes Brûlées ». Greg Boyington et ses hommes de la 214 effectuent un vol de reconnaissance. Le plan de vol et les ordres de l'état-major sont clairs : il s'agit d'un vol de routine. Avec 12 Corsair, il serait fou d'imaginer pouvoir attaquer une base nippone. Mais ce jour-là, Boyington est en forme et veut en découdre avec les faces de citron. En réalité, il est à moitié saoul. Il a fait d'une bouteille de Whisky son copilote favori...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les vétérans parmi nous se rappellent fort bien de la série TV Les Têtes Brûlées, dans laquelle Robert Conrad incarnait le Major Greg « Pappy » Boyington. A l'instar de cette madeleine de Proust télévisuelle, la BD scénarisée par Pierre Veys donne le premier rôle à ce Major irascible et indiscipliné, ayant réellement existé. Le Boyington sur le papier y est plus rude, ses lourds penchants à abuser de l'alcool n'étant pas éclipsés, mais l'ambiance et le rythme sont assez proches de ce qu'on connaît à travers le petit écran. Le ton se veut léger, ce qui est aussi le cas du scénario de ce volume. Boyington temporairement amnésique, c'est une idée qui marche plutôt bien. Avec cet élément qui bouleverse la vie du squadron, la vie de ces pilotes durs à cuire va virer au cauchemar des plus cocasses et la lecture en devient amusante, même si l'histoire est tout à fait convenue. Une petite pirouette scénaristique pour remettre la situation à l'endroit, un peu comme un looping suivi d'un rétablissement et l'affaire est emballée. Sébastien Philippe et Vincent Jagerschmidt rendent une bonne copie et les scènes de duels aériens sont spectaculaires. Si L'Escadrille des Têtes Brûlées n'a pas d'autre prétention que de divertir, elle remplit sa mission.