L'histoire :
L’inspecteur Granville et son collègue Pigagniole passent leur temps à arrêter des petites frappes pour des menus larcins dans les gares de Paris. Au même moment, l’ex-inspecteur Morel sort du palais de justice de Paris afin d’être transférer à la prison de Fresnes. A bord du fourgon de police, l’ex-inspecteur parvient à se libérer de ses menottes, puis récupère un pistolet caché. Il tue par ruse son gardien puis parvient à s’enfuir à l’aide d’un complice en moto. Deux jours plus tard, l’express 53, en provenance de Paris et à destination de Marseille, arrive à proximité de Dijon. Il va franchir le viaduc long de 220m, proche du village de Velars-sur-Ouche, quand soudain les deux mécaniciens aperçoivent une hernie sur la voie. Ils tentent alors de freiner mais le train déraille. Dans le choc, la voiture 7 est éjectée du viaduc. Elle s’écrase en contrebas avec tout ses passagers à son bord. Les inspecteurs Granville et Pigagniole sont envoyés sur place afin de mener l’enquête sur cette catastrophe…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce quatrième tome de la Brigade du rail emmène les deux inspecteurs du rail Granville et Pigagniole sur une enquête plus complexe que ce que les apparences veulent bien montrer. En effet, à l'époque où se déroule l'authentique déraillement de train sur le viaduc de Velars-sur-Ouche (23 juillet 1962), la guerre d’Algérie vient à peine de se terminer et l’ombre de l’OAS avec ses attentats et ses déraillements de train hantent encore les débats au cœur de la société française. Marniquet met en place un scénario habilement construit. Il fait douter les deux enquêteurs sur les causes réelles du déraillement. Au cours du suspense intense qui s'installe, le mystérieux voire le mystique à peut-être son rôle à jouer. En tout cas, plusieurs options s’offrent aux enquêteurs. La ténacité et le sang froid de Granville fera évidemment la différence. Le dessin de Jolivet, aidé à la couleur par Rémi Le Capon, présente un trait réaliste qui se marie absolument avec l’histoire. Les mises en scènes sont fluides et dynamiques et les décors bien rendus. On parvient facilement à rentrer dans cette aventure qui se complexifie à mesure que les pages se tournent. La fin très classique clôture l’histoire sur un clin d’œil amusant.