L'histoire :
Au dessus de l'Inde, à plus de 36 000 mètres d'altitude. Le Dark Star, prototype américain, file à plus de Mach 6. Le pilote réalise qu'il a mis moins d'une heure pour relier le Japon au Golfe du Bengale quand, tout à coup, tous ses écrans s'éteignent. C'est la panne générale ! Les commandes ne répondent plus, l'avion part en piqué et le pilote réalise que son aéronef est hors de contrôle. La mer se rapproche à toute vitesse, le crash est inévitable. Dans le même temps, le Charles-de-Gaulle mouille au large de Chennaï (ex Madras), en Inde. Tout l'équipage en quartier libre reçoit l'ordre de remonter à bord en toute urgence. En effet, le QG de la 5ème flotte américaine a demandé de l'aide, car le jet ultra secret c'est crashé dans le golfe du Bengale et le porte-avions français est le bâtiment le plus proche. La zone de recherche s'avère vaste et 4 Rafales sont catapultés mais quelques minutes après, le fleuron de la Marine française est torpillé...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Décidément, Frédéric Zumbiehl aime mettre à mal l'aéronavale française (dans ses fictions !), lui qui l'a servie dans sa vie antérieure avant de devenir le scénariste à succès que l'on connaît. Cette fois-ci, c'est le Charles-de-Gaulle qui est une nouvelle fois visé, dans une course-poursuite au prototype US à laquelle la Chine participe, réalisme géopolitique oblige. L'album se place sous le signe de la tension, avec évidemment des scènes extrêmement spectaculaires et d'autres qui feront le bonheur des aérofans. Comme ces appontages et catapultages de nos Rafales sur le pont de l'USS Washington et les J-15 Chinois qui affrontent les F-18 américains. On n'oubliera pas de sitôt non plus la logistique liée au remplacement d'une hélice de notre porte-avions. Vous l'avez compris, en mer comme dans les airs, ça déménage à max ! Mais ce n'est pas tout, on a aussi droit à une séquence de pure survie dans la jungle d'une île. L'album est diablement rythmé, il n'y a pas un seul temps mort ! S'il est donc réussi grâce à son scénario, il faut aussi souligner la qualité des dessins d'Alberto Lingua et des couleurs de Nicolas Caniaux. C'est beau, c'est toujours extrêmement lisible. La dernière scène de nuit, en pleine mer du Golfe du Bengale clôture l'album sur un cliffhanger d'école. Comme toujours, on a droit à un cahier additionnel, dédié au Rafale qu'on voit sur différents théâtres d'opération, avec les superbes photos d'Alexandre Paringaux, le « patron » de Zéphyr. Encore un bel opus, pour cette super Team !