L'histoire :
Tom a été affecté sur Rafale Marine. Il est en phase de navalisation. Le pilote doit apprendre à poser son engin de 15 tonnes à 250 km/h sur une surface grande comme un terrain de tennis et qui bouge dans tous les sens ! Les touch-and-go se succèdent et il décroche sans problème la qualification appontage de jour. Un sacré bizutage l'attend désormais. Les vols de mûrissement s'enchaînent durant un mois et demi, jusqu'à ce que le Charles De Gaulle fasse escale dans le port de Sydney. Pour Tom, quartier libre d'une semaine et surtout, pouvoir passer des vacances avec sa fille. Mais quelques jours plus tard, c'est le drame, quand l'avion de ligne qui devait ramener sa môme en France disparaît des radars et ne répond plus à aucune communication. Après que les secours mènent en vain des recherches et finissent par retrouver en plein Pacifique des débris de l'avion, il est officiellement considéré comme crashé. Mais Tom n'y croit pas. Son feeling lui dit que sa fille est toujours vivante. Tank et Dozer, ses potes, bénéficient de l'appui de Rebecca Nadar, enquêtrice au Bureau Enquêtes Accident de la Direction Générale de l'Aviation Civile. Les moyens qu'ils mettent en œuvre les amènent à suspecter le Sultanat de Dawak, qui pourrait bien être impliqué...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voilà un peu plus de 10 ans désormais que la série existe. Et ce 10ème volume en réunit toutes les qualités : une documentation pointilleuse, de l'action et une fiction qui flaire bon l'actualité géopolitique. Mais la particularité de ce volume, c'est qu'il décentre assez rapidement Tom de son strict costume, pardon, de sa combinaison de vol. Après un début très classique qui laisse la part belle aux manœuvres d'appontage, c'est une enquête quasi policière qui prend le relais. Avec l'utilisation d'un crash supposé, qui rappelle furieusement la tragédie du vol 447 d'Air France (cet Airbus A330-200 qui a disparu entre Rio et Paris, en 2009), notre sympathique pilote va remuer ciel (normal) et terre, et même mer, pour retrouver sa fille, dont il ne croit pas une seconde au décès. Frédéric Zumbiehl maîtrise son sujet sur le bout des doigts et la mécanique de son scénario ressemble furieusement à un plan de vol méticuleusement préparé. Les séquences d'action s'enchaînent, puis d'autres détendent l'atmosphère, avant que la dramaturgie ne s'installe avec son lot de tensions qui créent le suspens. Olivier Jolivet, son copilote, manie les pinceaux habilement et se charge de faire voyager nos yeux, dans les décors d'une Australie de carte postale. Enfin, Nicolas Caniaux assure la navigation avec ses belles couleurs. Quant aux fans de l'aéronavale et des forces armées, ils trouveront dans le cahier de fin du livre des documents authentiques sur les opérations militaires menées par la France et un témoignage impressionnant d'un pilote aux nombreuses missions.
