L'histoire :
Kein est un régulateur. Son rôle est de faire le ménage quand les individus enfreignent la loi et font régner celle de la violence. Il travaille avec A-Lan, qui est son back up. Ce dernier collecte les informations de terrain pour préparer au mieux chaque mission. Il se charge également de la logistique : entretien des armes et premiers soins à amener, si nécessaire. Tous deux sont renseignés par La Source, mais les évènements récents amènent les deux hommes à une situation jusque-là inédite : tout porte à croire qu'ils sont passés du statut d'intervenants à celui de cibles. Leur doute est accentué par le fait que La Source est muette depuis quelques temps, comme s'ils avaient perdu le contact avec elle et les pigs, une bande ultraviolente, est à leur trousses. Le seul moyen de tirer cette situation au clair est de revenir sur les lieux de leur dernière mission, mais cela s'annonce comme extrêmement périlleux. Rien ne pouvait non plus les amener à anticiper la rencontre avec un monstre, qui agresse Kein et le laisse en fâcheuse posture...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Xavier Duvet est bien connu des amateurs de bande dessinées érotiques, voire X. Avec The White Ghost, il signe une série de SF originale qui campe un héros sombre évoluant dans un monde ultraviolent. Ce french comics existe via un financement participatif sur la plateforme Ulule et ce numéro deux ménage le suspense. Il fait suite à un cliffhanger, le héros (ou anti-héros, on ne sait pas trop encore quoi en penser réellement) devant s'extraire des mâchoires d'une créature qui rappelle furieusement un T-Rex. D'où sort-elle ? On n'aura pas encore la réponse. D'ailleurs, des réponses, on n'en trouvera guère dans ces 20 nouvelles planches, qui sont un condensé d'actions et de baston. Le noir et blanc de l'auteur est efficace car il retransmet très bien l'univers angoissant dans lequel évoluent les personnages. Dans ce numéro, on trouvera globalement un tiers de planches où ça rouste sévèrement et la dernière d'entre-elle nous rappelle que l'auteur sait aussi composer de sacrés décors. A noter les 12 dernières pages qui nous donnent accès aux coulisses de sa création, avec des notes, des esquisses et des crayonnés. Étrange, violent et beau, c'est ce qui colle à la peau de ce White Ghost, qui est tout sauf une BD fantomatique !