L'histoire :
Navin et Emily ont désormais rejoint l’armée de la résistance. Cependant chacun se prépare de son côté. Emily suit les conseils de Vigo contre Max, le traître à la solde du roi Elfe, et Navin se forme lui à la conduite des avions et robots de combat. Il semble en effet que le garçon présente d’étonnantes prédispositions même si son professeur peine pourtant à les reconnaître. Certes, Navin excelle en pratique mais ses notes et son comportement parfois « dissipé » en classe l’ont fait prendre en grippe à la différence de son amie Alyson, la fille du commander Hunter. Avec deux autres camarades, cette dernière est choisie pour mener une mission de reconnaissance dans la ville de Lucent à bord du tout nouveau robot géant développé par l’armée, le colossus. L’enjeu de cette mission est capital car il s’agit de reconnecter une balise émettant un signal de détresse à l’intention de tous ceux qui souhaiteraient joindre leur force dans ce combat pour l’avenir de Cielis. Mais il se pourrait aussi que le voyage soit périlleux et cache un piège…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Compte tenu de la densité de l’intrigue développée depuis maintenant 6 tomes, il fallait bien qu’une partie des clés nous soit donnée avant la grande explication finale. Ainsi, pénultième album d’une série dont beaucoup sont devenus accro, L’Evasion livre sa part de vérité. Le mystère de la malédiction de Max est en effet révélé. C’est que le personnage avait pris une importance si grande qu’il fallait peut-être lui offrir une porte de sortie pour qu’Emily assume seule – ou presque – la charge de la pierre contre le roi Elfe. Ou du moins contre ce qui le manipule et qui, tapi dans l’ombre, agit telle une force obscure ô combien puissante (…). La nature exacte de cette « chose » ainsi que son identité prête toujours à conjecture. Quelles sont au juste ses intentions ? Pourquoi avoir ourdi une telle machination et menacé la destinée de Cielis et de ses habitants ? Le suspens demeure donc entier quant à la conclusion qui sera prochainement donnée. D’autant que parallèlement à sa sœur, le jeune Navin prend lui aussi des couleurs et promet d’occuper une place de choix dans le combat annoncé. Par analogies à des sagas comparables (déjà maintes fois citées en référence dans les chroniques précédentes), on devine que les clichés manichéens seront évités et que Bien et Mal sont consubstantiellement liés. Côté graphique, rien à redire sinon que Kazu Kibuishi continue de faire preuve d’une belle constance dans la qualité des planches proposées. Ce n’est certes pas maintenant qu’il faille changer une recette qui gagne. Bref, vivement demain que le nœud gordien soit tranché !