L'histoire :
Après avoir récupéré leur mère, Emily et Navin ne sont pas rassurés pour autant. Celle-ci est en effet tombée malade suite à une piqure qu’elle a reçue en s’enfuyant. Ils utilisent donc la maison pour se rendre à Kanalis, la ville où ils sont susceptibles de trouver un docteur. Trellis, le prince elfe qui avait essayé de capturer Emily et qui a échoué dans cette entreprise, reçoit l’aide d’un des vassaux de son père, le roi Elfe. Tous deux se voient confier la mission de mettre la main sur le talisman de la petite fille. Arrivée en ville, Emily rencontre une population pour le moins étonnante : chaque habitant est un animal. L’un d’entre eux, un renard nommé Léon Redbeard, se propose d’ailleurs de les aider dans leur quête. Après un temps d’hésitation, elle finit par accepter lorsque celui-ci les protège d’un espion elfe cherchant à l’assassiner. Ensemble, ils se rendent chez le docteur Weston. Mais le seul vaccin connu pouvant sauver la mère des enfants se trouve au sommet de la montagne de la tête de démon. Or, personne n’en est jamais revenu. Loin d’être découragée, Emily décide de s’y rendre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Malgré un patronyme qui rappelle nombre de mangakas, Kazu Kibuishi est américain (même s’il est certes né à Tokyo). A travers la série Amulet, il nous offre de découvrir quelques uns de ses talents. Ce titre destiné aux plus jeunes nous raconte le destin hors norme de deux enfants : Emily qui, en découvrant une étrange amulette, se met à posséder d’étranges pouvoirs, et Navin, dont le destin est de diriger les armées d’un mystérieux monde. Inventif et inspiré, l’auteur transporte ses personnages dans un univers onirique où les habitants sont autant des figures classiques de l’heroïc-fantasy (les elfes) que des animaux. Le scénario n’est certes pas des plus inventifs. Les inspirations viennent aussi bien du Narnia de C.S. Lewis que de l’épique Bone de Jeff Smith. Pourtant, ce qui marche bien sur Amulet, c’est la narration. Vive, elle alterne avec panache dialogues et séquences d’action, ce qui rend la lecture très agréable, du fait que l’ennui est inexistant. Une bonne chose, vu que le tome fait plus de 200 pages ! L’autre gros point fort d’Amulet vient du visuel de kibuishi : les personnages sont épurés, le trait est fin, les détails vont à l’essentiel, le visuel est compensé par une colorisation très travaillée. Certaines planches sont même impressionnantes, la maison (qui bouge) arrivant à Kanalis (la ville aux cascades). Amulet est le parfait exemple du divertissement grand public inspiré et réalisé avec talent. Pourquoi s’en priver ?
