L'histoire :
Il y a 50 ans, Max n’était encore qu’un jeune gardien de la Pierre prometteur à l’instar de son camarade Vigo. Mais lorsque la guerre éclata, son amie d’enfance, l'elfe Laya, fut mise en cage sur les ordres de son père, chef des forces armées de la cité de Cielis. Furieux, Max fit évader sa belle mais cette dernière trouva la mort dans cette tentative. Le dirigeable qui devait l’emmener loin des nuages de sa prison fut foudroyé en plein vol. Depuis, Max n’a cessé de ruminer. Longtemps prisonnier d’une fiction qui préserva son âge, le désir de venger sa terrible culpabilité ne l’a jamais quitté. Traître à son camp, il a juré fidélité au roi des Elfes et tourné complètement le dos à son peuple. Désormais libre, il mène à présent son « maître » à travers le froid jusqu’à la forteresse de glace de Korthan. Là, le géant Chronos est maintenu en sommeil. Une créature terrible dont le réveil n’augure rien de bon pour Emily et ses amis…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voilà une série qui gagne en intérêt, tome après tome. En intérêt et en intensité, en somme. Toujours plus travaillé, plus complexe, le titre en apparence enfantin marche dans les pas d’un prestigieux devancier : Le Dernier maître de l’Air. Amulet n’en finit pas, en effet, de grandir. Jamais sans doute, l’atmosphère n’avait été aussi noire. Jamais les personnages n’avaient été aussi partagés entre deux camps que la révélation – progressive – des origines du conflit brouille sensiblement. Comme pour plagier le rythme des meilleures trilogies, alors que l’on se trouve peut-être au milieu du guet, l’action marque le pas, et l’impression de calme réserve sans doute des lendemains tout autres. Côté dessin, le rendu graphique se bonifie et l’on serait bien en peine de formuler quelque reproche tant trait et couleur vous absorbent complètement. C’est simple, on se croirait dedans ! Construit autour de Max – dont le lecteur comprend les traîtres ressorts –, de son pendant Treillis et de l’énigme d’un talisman mû d’une volonté propre, ce cinquième volume arbore une couverture que l’on jurerait avoir vu ailleurs. Qu’on se le dise, l’Empire contre-attaque. Et cela pour notre plus grand plaisir. Vite, la suite !