L'histoire :
Comme tous les matins où elle a cour, Anda est réveillée par sa mère pour venir prendre le petit déjeuner. Aujourd'hui est un jour spécial car il s'agit de l'anniversaire de la jeune fille. Après avoir reçu ses cadeaux, un joli t-shirt et une carte postale de sa grand-mère, Anda se rend à l'école. Alors que la journée aurait pu se dérouler de façon identique aux précédentes, la classe de la jeune fille reçoit la visite d'une intervenante. Elle se nomme Liza, vient d'Australie et est une gameuse ! Elle dirige une guilde où chaque membre est une fille. Elle est à la recherche d'autres filles pour participer à Corsegoald Adventure et surtout interpréter des filles dedans ! Anda est intriguée par Liza et de retour chez elle, demande à sa mère de la laisser s'abonner à ce jeu en ligne. Avec les bons arguments, la lycéenne la convainc. Anda embarque donc pour un jeu dépaysant mais où, curieusement, certains éléments économiques réels prennent place...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Se jouant au départ en solo, les jeux de rôles ont évolué avec l'arrivée d'internet pour proposer des aventures jouables à plusieurs. Les occasions de rencontrer des inconnus se sont multipliées, au point que certains personnes mal intentionnées ont commencé à jouer avec les règles, et ce au détriment des joueurs les plus sincères. L'auteur de romans de science-fiction, Cory Doctorow, s'est penché sur le sujet en mettant en scène une lycéenne nommée Anda qui va se lancer dans un MMORPG (jeu de rôle online massivement multijoueur) et découvrir que derrière la distraction vidéoludique se cache de tristes réalités. L'histoire de Cory Doctorow est en soit plutôt intéressante dans l'idée mais le sujet n'est pas vraiment très creusé. L'ensemble est bon enfant et les habitués du monde vidéoludique n'apprendront pas grand'chose. Entre les joueurs qui achètent des personnages tout prêts ou certaines sociétés qui revendent des objets rares, rien n'étonne. Du coup, on en vient à suivre plus attentivement Anda mais cette dernière est caricaturale. Cela est dommage car le potentiel était là. Les dessins de Jen Wang sont quant à eux une bonne surprise. Certes, les décors son peu présents et le trait manque parfois d'un peu de finition, mais l'originalité est là. Il y a même quelques jolies planches. C'est sur une demi-déception qu'on ressort de cet album publié en 2015 et aujourd'hui réédité à l'occasion du succès du Prince et la Couturière, nouvel album signé 100% Jen Wang.