L'histoire :
New York, de nos jours, à l’été. Bee vient d’avoir 18 ans. Tout juste diplômée, elle s’apprête à partir pour la traversée des Etats-Unis à vélo, d’Est en Ouest. Drôle de vacances à en croire sa colocataire. Mais Bee ne s’intéresse pas encore aux garçons. Toujours vierge, elle paraît attendre le prince charmant… Son bagage fait, son périple commence le lendemain. Le coup de pédale est bon. Néanmoins, rapidement, les ennuis surviennent. Pourvue d’un fessier généreux, elle essuie en selle la tape appuyée d’un automobiliste irresponsable. Déséquilibrée, Bee chute et échappe de peu à la mort. Si la jeune femme s’en sort avec quelques bobos seulement, son vélo est foutu, écrabouillé par un poids-lourd. La voilà donc contrainte de faire halte après 2 jours à peine dans un de ces motels impersonnels qui jonchent les routes américaines. Là, elle rencontre un dénommé Cyrus, d’une dizaine d’années son aîné. L’homme s’occupe de l’entretien des chambres. Il semble en plus s’intéresser aux peintures les décorant et aux pilules – médicaments et drogues – transportées par les voyageurs dans leurs valises. Intriguée, Bee tombe sous le charme…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Amis de la bande-dessinée, qui cherchez un album vous ouvrant les portes de cet art que l’on appelle « comics » outre-Atlantique, Motel Art Improvement Service est peut-être celui qu’il vous faut. Outre son format rectangulaire original particulièrement adapté aux « strips », ce « road-BD » signé Jason Little présente toutes les qualités du médium à l’américaine, accessible au plus grand nombre. Le pitch : la traversée mouvementée des Etats-Unis à vélo par une jeune femme en mal d’amour et d’aventure... Aventure donc, mais aussi sexe et art sont au rendez-vous. Le tout sur un rythme plaisant et réunissant une belle galerie des personnages à la psychologie dérangée : de trop jeunes dealers amateurs, un mac psychopathe, un artiste drogué en rupture de ban, une employeuse étrangère, etc. Partant de différents plans, l’auteur finit par recouper les destinées de tout son petit monde, avant que chacun reparte de son côté. Graphiquement, la ligne claire et lisible choisie séduira largement. Certains écrivent déjà, et sans doute à raison, qu'il y a du Hergé chez Jason Little. Rafraîchissant et surprenant, ce one-shot (en l'état) vous garantie quelques 200 pages de récréation d’un coup, le temps d’une plage loisirs bien méritée !