L'histoire :
Bosnie, 73 km NNO de Konjic, le 23 septembre 1995. Un commando de marines anglais essuie les tirs de rebelles embusqués. L’affaire s’annonce délicate. Les salopards, embusqués dans les ruines d’une maisonnée, seront difficiles à déloger. Un homme à terre ! Le « boy » est touché. Le sergent Wallace engage un combat au corps à corps avec l’ennemi. De justesse, il parvient à planter son agresseur. Arrivent ensuite les hélicoptères pour évacuation. L’embuscade a été bien montée. Non loin de là, un charnier a été retrouvé, des hommes, de jeunes garçons, les femmes ont probablement été emmenées vers les camps et violées (…). De retour au camp, le sergent Tom Wallace se voit proposé par son commandant une nouvelle affectation. Pour lui, l’opération terrain est terminée. Les cellules du renseignement l’attendent au pays. Formé à la dure à l’école de Fort Monkton, Wallace s’y fait rapidement remarquer. Il sort du lot, c’est incontestable. La plus haute note en techniques, une moins bonne en recrutement d’agents – mais pas mauvaise pour autant – l’élément intéresse Paul Crocker, le chef de la section spéciale. Accompagné de sa « Vigie 2 », le barbouze recherche un troisième homme. Wallace accepte. Le temps passe. Le 26 juin 1997, à quelques jours de la rétrocession de Hong-Kong à la Chine, le numéro 2 de la cellule de renseignement de Sa Majesté sur place est retrouvé flottant au milieu des poissons. Devenu entre temps « Vigie 2 », Tom Wallace tient là sa première mission…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Chaque tome de la série des Déclassifié apporte un éclairage nouveau et particulier sur le passé d’un des personnages clés de la série mère, Queen & country. Occasion donnée à Greg Rucka d’enrichir encore un univers déjà fourni et, aussi, de se faire plaisir ! Un plaisir partagé pleinement par son lecteur ! Ce deuxième « rapport des opérations » revient sur les débuts chez les Vigies de Tom Wallace. Ou comment un ancien commando formé sur les fronts d’Europe de l’Est devint un as du renseignement de Sa Majesté. Habilement, Greg Rucka cadre l’intrigue à des moments clés de l’Histoire : le conflit ethnique bosniaque, la rétrocession de Hong-Kong à la Chine en 1997, rien de moins. Historique (et symbolique) en effet que la perte pour l’empire britannique de ce territoire si prospère, porte ouverte sur l’Asie. Quoi qu’il en soit, Greg Rucka délaisse les bulles et chapeaux repus pour ne faire place qu’à l’action. Tout – ou presque – passe par l’image. Découpage et cadrages impeccables frisent l’insolence ! Ce « petit miracle » eut été impossible sans le crayon expert de Rick Burchett. En baroudeur rompu à l’exercice, l’Américain livre un travail typique de ce qui se fait de mieux outre-Atlantique. Un encrage sobre, une partition juste centrée sur les personnages et toute entière dédiée à la fluidité narrative. Vous ne connaissez point encore la série ? Vous aimez les récits d’espionnage tendus, ultra-réalistes ? Queen & country est pour vous. Foncez !