L'histoire :
Lors d'une soirée organisée dans sa vaste propriété, Renato Jones est quelque peu désemparé. Il est riche, très riche, mais quelque chose qui le ronge. Enfant, il a vu sa mère être tué à coup de fusil de pompe puis a été recueilli par une riche famille. Alors qu'il est invité sur le plus grand yacht des Caraïbes, il assiste à tout ce qu'il déteste, des gens faisant partis des un pour cent les plus riches au monde se comporter très mal avec le personnel. Plus tard, dans la soirée, il se drape d'un masque, prend une arme et chasse les fortunés et leurs sbires.Très vite, ses cibles savent de qui il s'agit. Il est le Freelance, un tueur de riches impitoyable et violent. Avançant dans les couloirs du yacht, il tire sur tout ceux qui s'opposent à sa vendetta sourde et aveugle contre ceux qui ont abusé d'un pouvoir, celui de l'argent. Pour parvenir à ses fins, Renato peut compter sur l'aide de son majordome mais aussi sur sa voisine, Bliss, une amie d'enfance...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
D'emblée, Renato Jones part avec un a-priori favorable de la part de votre serviteur. Mettant en avant un fait assez incroyable (mais véridique), à savoir qu'un seul pour cent de la population mondiale est plus riche que tout le restant, Kaare Andrews va imaginer une histoire permettant d'évacuer toute sa frustration quant à cette injustice économique et forcément sociale et sociétale. Comment ? En faisant d'un riche l'exécuteur de tous les autres ! Flingue en main et violence exacerbée seront au menu d'une virée sanglante à souhait. Si l'artiste nous avait déjà prouvé ses qualités d'auteur complet sur Iron Fist, il se révèle pour le moins ambitieux. Seulement, les attentes ne sont pas à la hauteur du titre fini. Tout d'abord, graphiquement, Kaare Andrews est très irrégulier, capable de nous mettre une baffe monumentale avec un trait mêlant influences Milleriennes et certains tics modernistes, puis de nous laisser circonspect devant une case incompréhensible ou illisible. On sent que l'artiste a voulu tout donner mais malheureusement, il a oublié certains fondamentaux graphiques. L'autre bémol vient de la narration en elle-même, souvent brouillonne. Si le propos politique est intéressant, il reste cependant un peu cliché, manquant de contrepoint ou d'analyses sérieuses. Il faut juste voir en ce titre un défouloir malhabile mais plein de bonnes intentions.