L'histoire :
Durant la prohibition, les hommes de main d’Alphonse Aligheri, alias Big Al, se rendent sur un terrain vague où un cadavre est en train de pourrir. Le corps est celui d’Eddie, un détective privé, dont la gorge a été tranchée. L’un des hommes, Tony, ordonne à un autre d'emmener la dépouille. Seulement, au moment où celui-ci le touche, il meurt sur le coup et Eddie se relève comme si de rien n'était. Ce dernier est alors conduit auprès de leur boss. Le baron de la pègre a la particularité de ne pas être humain, puisque c’est un démon. Big Al exige d'Eddie qu'il lui rendre un service : retrouver un comptable. Cette mission est cruciale puisque ce professionnel est sensé jouer les intermédiaires entre la bande de Big Al et celle d'un autre baron de la pègre, Bruno Roarke. Si Eddie remplit sa mission, toutes ses dettes seront effacées. La tâche s’annonce cependant très difficile puisqu'il n’a que trois jours pour y parvenir. Le privé profite de son retour parmi les vivants pour rendre visite au club de Danny O’Brien, un des anciens sbires de Big Al, qui a su gérer ses affaires. Là bas, peu d’indices l’attendent…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Déjà publié il y a quelques années, The Damned est né de l'association du scénariste Cullen Bunn et du dessinateur Brian Hurtt. Ce récit a pour originalité d'être un polar teinté de fantastique avec un détective privé revenu d'entre les morts et qui va croiser des démons mafieux sur Terre. Avec de faux airs de Hellblazer, ce récit prend place en pleine prohibition, une période propice aux guerres de gangs. Le héros, Eddie, se voit confié une mission simple : retrouver un comptable. Bien sûr, la suite du récit est plus surprenant et les personnes toujours plus nombreuses à vouloir prendre le contrôle de la ville. Le suspens est plutôt bien entretenu et les visions d’Eddie nous gardent en tension permanente. Le scénario de Cullen Bunn reste classique dans son déroulé, mais il fonctionne bien. On aurait apprécié un peu plus d'originalité au final. Brian Hurt présente un dessin bien en phase avec la tonalité sombre du titre. La colorisation de Bill Crabtree enrichie le trait de l'artiste de façon plaisante. Titre intéressant, doté d’un humour noir assez sympathique, The Damned s'offre une seconde jeunesse avec cette version colorisée.