L'histoire :
Paso Robles, une petite ville coincée entre San Louis Obispo et San Miguel, une ville encore plus petite. Une ville qui s'est construite grâce au vin et qui abrite une base de la Garde Nationale : Camp Robert. Ce bled a connu des jours meilleurs, puisqu'il est aujourd'hui dévasté par le fléau. Les victimes se comptent par centaines, tout n'est plus que ruines, infestées de Zombies. Une femme nue court et se cache entre deux carcasses de voitures. Elle fuit la mort omniprésente. Ses tatouages sont le signe distinctif des militaires. Regina Ragowski est vétéran du corps des Marines. Elle seule sait pourquoi elle se retrouve nue, au milieu de rues que seuls les morts-vivants arpentent, à la recherche de chair fraîche. Elle seule sait... Programme S.E.R.E : Survival, Evasion, Resistance & Escape. Survie, Evasion, Resistance et Fuite. Garder son sang froid, ne pas craquer psychologiquement. Son pied, largement entaillé, elle le soignera plus tard... Les clés des minutes qui suivent sont là : dans sa tête. Comme les souvenirs des missions qu'elle a accomplies en Irak. Mais ça, c'était avant : du temps où elle avait un pantalon...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Rags est une websérie que l'éditeur Alayone Comics est allé dénicher après sa parution chez Antartic Press. Encore une histoire de Zombies, allez-vous dire ? Oui mais quelle bonne histoire, vous répondra-t'on ! Brian Ball et Trent Luther, les cocréateurs et coscénaristes de la série ont en effet été fort inspirés de faire du personnage principal une militaire au profil psychologique aussi séduisant que sa bouille et ses formes généreuses. Au passage, cette Regina de choc et sexy en diable épouse les traits de Liz Finnegan, influenceuse qui est citée au générique du comic book. Et là, on vous voit venir : le truc sexy et horrifique, genre badass d'aujourd'hui qui perpétue la tradition des vieux comics ? Oui, effectivement mais pas que ! C'est vrai que c'est bien vu de remettre au goût du jour ce mix de genres qui eut son heure de gloire, mais le duo d'auteurs arrive à faire de Regina un personnage réellement attachant. Les flashbacks éclairent les traumas qu'elle a vécus, entre deux scènes d'action qui maintiennent la tension de A à Z. Il y a aussi ce runing gag : si elle arrive à survivre, elle galère à mort pour trouver un pantalon ! Ça peut paraître futile, mais ce truc narratif est utilisé à bon escient et c'est franchement hilarant tant ça vient breaker avec la boucherie des têtes de Zombies qui éclatent à coup de rafales de fusils automatiques. Côté dessin, c'est du super bon boulot. La couverture est fidèle au contenu : le graphisme est résolument réaliste, Luigi Teruel est habile avec les portraits et il sait dessiner les corps en mouvement. Les décors d'une ville déblayée renforcent l'ambiance apocalyptique et les couleurs de Capucine Drapula jouent avec les gris dont se détache la chevelure rousse et flamboyante de Regina. A noter, le cahier de fin de volume qui présente les couvertures (toutes excellentes) et sachez aussi que l'éditeur présente deux séries de cartes postales. Goodies and funny ! Alors si vous êtes fan des récits indés, ne ratez pas ce second tirage et sa suite pour juin 2020.
