L'histoire :
Dans le futur, l'Humanité a été entièrement remplacée par les robots qu'elle a créés. Les machines ont pris possession de la Terre et repoussèrent même diverses invasions extra-terrestres dans toute la galaxie. À présent, l'heure est à la paix, les robots programmés pour la guerre ont reçu des mises à jour et depuis des années, les machines appliquent les mêmes conduites que celles qui ont mené les humains à leur perte. Ancien combattant, D4ve s'est reconverti en employé de bureau, il est marié et tous les deux attendent un heureux événement : la livraison d'un enfant. Tout pourrait sembler idyllique mais D4ve s'ennuie, déprime même. Il s'énerve de plus en plus en voiture et leur fils ne correspond pas vraiment à ce qu'il en attendait. Sa femme le menace même de le quitter. Alors qu'une nouvelle dispute a lieu, une invasion extra-terrestre se prépare. L'occasion pour D4ve de reprendre les armes et trouver un sens à sa vie ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le Label 619 des éditions Ankama a toujours eu une fibre comics et le prouve de temps à autre en publiant par exemple White Trash ou Sons of Anarchy. D4ve est un récit publié aux USA chez IDW, un éditeur connu pour ses licences comme Transformers ou Locke & Key. Avec cette mini-série en 5 épisodes, le scénariste Ryan Ferrier va imaginer un futur dans lequel les habitants de la Terre vont se confronter à une invasion extra-terrestre. L'originalité est que les terriens ne sont pas humains mais des robots ! L'auteur va régulièrement jouer de la nature même de ses personnages pour incruster une terminologie liée à l'informatique. Le héros, D4ve, est un ancien robot guerrier reconverti en employé de bureau, faute d'adversaires à affronter. Progressivement, on voit son quotidien s'effondrer et la dépression grimper chez lui. Lors de plusieurs scènes, nous pensons tout de suite au film Chute Libre, avec Michael Douglas. En plus d'être amusant, le récit monte en puissance en terme d'action. Et l'auteur a aussi choisi de remplacer les voyelles par des chiffres, donnant une petite touche d'originalité supplémentaire au récit. Si l'ensemble est vraiment plaisant à lire, on notera cependant quelques petits écueils narratifs, des rebondissements mal amenés notamment. Rien de grave ni de récurrent non plus. Les dessins de Valentin Ramon sont bons eux aussi, même si on aurait apprécier plus de détails par instants. D4ve a cependant suffisamment de qualités pour plaire.
