L'histoire :
Cet album contient 3 récits :
- Welcome home Johnny : Lorsque les deux tours se sont effondrées, Johnny ne pouvait pas rester inactif. Il s'est engagé dans l'armée et est parti en Irak. Sa mission terminée, il est de retour au pays. Si une fête est organisée pour le retour de ce héros, celle-ci prend une mauvaise tournure lorsque Johnny annonce que ce conflit n'était pas légitime...
- Lupus : En Roumanie, au cœur des Carpates, un chauffeur routier est obligé de faire une halte dans un relais à cause d'un accident bloquant la route. Alors que la nuit vient, des cadavres sont retrouvés à l'extérieur...
- Wintekowa : Il y a 5 ans, Tom Longley est parti chasser dans la forêt située à côté de la maison familiale. En revenant, il apprit que sa femme fut gravement blessé et que son fils a été enlevé par une sorte de monstre. Aujourd'hui, il est là pour traquer le responsable de ses malheurs...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un dernier numéro qui contenait 3 récits mettant en scène Celyna, Doggy Bags revient avec un septième tome plus classique, à savoir son lot d'horreur et de twists finaux sadiques à souhait. L'album s'ouvre avec Welcome home Johnny écrit par Run et mis en scène par François Amoretti. L'auteur de Doggy Bags explore une fois encore les maux d'une Amérique malade et qui a bien du mal à comprendre ses héros. On y suit un soldat revenant d'Irak et qui ne cache à personne que leur pays fait une guerre au mauvais pays. Bien sûr, avec Run, ce contexte se déroule chez les rednecks les plus bas du front et avides d'ultra-violence. François Amoretti illustre une trentaine de pages de façon parfaite. Son trait fin et particulier s'adapte parfaitement au récit corrosif que Run lui a proposé. Vivement que l'artiste nous dévoile son projet personnel nommé Les Destructeurs tant le résultat nous a emballé. Ensuite, c'est au tour de Lupus de régaler les fans de frissons. Le scénario d'Hasteda, épaulé par Run sur les dialogues, emmène un routier dans un coin paumé de Roumanie. Ce huit-clos en terres d'Europe de l'est est très efficace et le seul bémol vient des dessins beaucoup trop irréguliers de Mégaboy. Son style est original et prometteur mais le manque de constance (certains visages ou postures sont manqués) tempère un avis globalement positif. Enfin, Hasteda ressert une louche de terreur aux lecteurs avec Wintekowa qui met en scène une traque pas comme les autres. Servi cette fois-ci par Mathieu Bablet, qui n'en finit plus de progresser (si tant est que cela soit possible). Un très bon volet de Doggybags.
