L'histoire :
Lord Viktor écoute religieusement l'histoire que lui narre depuis quelques temps déjà le vieux Jacks. Alors que ce dernier a évoqué le combat du voleur contre son propre frère Drakin, il lui a également conté comment l'homme en quête de vengeance a été défait. Cora, la sœur de sa défunte femme, est retenue prisonnière par Lord Viktor et écoute, effrayée, les dires de Jacks. A l'extérieur, Linus arrive aux abords de la cité emmurée du tyran avec la volonté de libérer sa mère, qui n'est autre que Cora. Lord Viktor se grise de la mort du voleur mais Jacks l'interrompt. En lui narrant son dernier combat, il n'a pour autant pas dit que le héros de son récit était décédé. Il surprend même tout le monde en enlevant perruque et postiche, et en dévoilant sa véritable identité, celle du voleur. Lord Viktor est en colère. Un nouveau combat débute mais pour le plus expérimenté des roublards, se retrouver en face de son fils disparu et qui a rejoint les armées de son pire ennemi, est une épreuve plus terrible que toutes les autres...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La fameuse épopée vengeresse du mystérieux voleur s'achève dans un troisième volet époustouflant. Dan Hipp a su convaincre les lecteurs avec une narration explosée entre flashbacks et rebondissements originaux. Alors que le second volet s'achevait sur un cliffhanger énoooooorme, l'auteur a parfaitement repris son histoire et fait que chaque élément glissé ici et là est enfin éclairci. Gyakushu! se présente au final comme un chanbara (cinéma de sabre japonais) revu et corrigé par Quentin Tarantino. La forme employée, les multiples retours en arrière, rappellent sa façon de narrer. La quête de vengeance fait également partie de ses sujets favoris. La grande force de Dan Hipp est d'emmener le lecteur sans jamais le laisser dans l'incompréhension. Le récit est simple à suivre et certaines séquences sont très spectaculaires. Son trait cartoony influencé par les mangas et les comics (Mignola ou Frank Miller) fait des merveilles et les choix visuels pour mieux se situer dans l'histoire sont autant de bonnes idées. C'est presque le souffle court que l'on arrive à la dernière page de cette fresque violente et jouissive. C'est efficace, puissant et original. En bref, qu'est-ce que c'est bon !