L'histoire :
Depuis quelques temps, Castlebay, sur l'île de Barra, souffre des attaques d'un serpent géant. À bord d'un navire, un individu voit la créature s'approcher progressivement et l'attaquer. Il ne s'agit pas de n'importe qui, c'est Norgal, un guerrier célèbre surnommé Head Lopper. Sautant d'une voile, il plante son épée dans la tête du monstre puis après divers sauts, finit par le décapiter. Les exploits du spadassin attirent les religieux qui viennent le remercier. Norgal demande sa récompense mais on lui répond que les hommes de culte sont modestes. Ils disent cela en portant des colliers en or. Head Lopper en attrape un et avec son sac sur le dos, il se dirige vers le village. À l'intérieur de son baluchon, se trouve une tête de sorcière, qui est loin d'être morte et ne cesse de parler...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C'est lors de la Heroes Con de 2013 qu'Andrew Maclean a sortie le premier numéro d'Head Lopper. Malgré un nombre d'exemplaires limités, il put, quelques semaines plus tard, lancer un second épisode, grâce notamment à une campagne de crowdfunding. Quelques mois plus tard, c'est image Comics qui décida de publier la série. Dans ce premier album, Andrew Maclean nous dévoile un monde évoquant la période viking mais à laquelle vient se rajouter des monstres tirés tout droit du registre heroic-fantasy. Le récit est vif et les scènes d'action s'appuient sur un découpage efficace. L'histoire se lit sans déplaisir, même si l'ensemble apparaît comme assez creux. Nous n'avons aucune empathie pour le héros, les enjeux sont nébuleux et au final il s'est passé bien peu de choses dans ce premier tome. Et la présence de l'insupportable tête de sorcière ne vient pas arranger les choses... Les dessins de l'artiste sont par contre plus intéressants et pourraient être comparés à un croisement entre Mike Mignola et Brüno, sans toutefois atteindre l'excellence des deux sus-nommés. Pas mauvais mais pas très original non plus, Head Lopper manque de tranchant et d'arguments scénaristiques pour transcender le fan du genre.