L'histoire :
À Los Angeles, une certaine effervescence a lieu. Hollywood et Gata, deux membres des Homies, vont se marier ! Le premier est bien connu pour avoir collectionné un grand nombre d'aventures et la seconde pour son caractère bien trempé. L'organisation de leur mariage n'est pas franchement très simple et ces derniers temps, les obstacles se sont multipliés pour le couple. Tout d'abord, il y a le traiteur qui n'avait pas embauché assez de main-d'œuvre et qui a été en chercher au Mexique ; la salle où devait avoir lieu le repas a dû être remplacée car la précédente était en pleine dératisation ; le DJ râle parce qu'il est placé trop près des mariachis. Hollywood est de son côté stressé par son enterrement de vie de garçon qui a eu lieu la veille. Si son bras-droit, Loco, le rassure sur le fait que personne n'a filmé ou pris en photo leurs exploits, la situation est toute autre puisqu'un cliché montrant Hollywood en fâcheuse position est diffusée sur tous les téléphones de l'assemblée !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si vous avez grandi dans les années 90, vous avez sûrement entendus parler des fameuses guerres de gang. S'inspirant d'un groupe composé d'individus d'origine hispanique, le dessinateur David Gonzales allait créer une bande dessinée puis plus tard une collection de figurines qui devinrent rapidement culte. À l'époque, l'auteur avait été critiqué pour incitation à la violence par les gangs. Après plusieurs séries de comics, David Gonzales a choisi de relancer un album composé de 4 épisodes et qui sont scénarisés par son ami Elliott Serrano. Nous replongeons ainsi dans une époque aussi lointaine que très proche. Si les codes vestimentaires ou les attitudes ont changé, certains individus restent les mêmes. Les récits sont très différents les uns des autres et n'ont pas franchement de lien entre eux. Homies paraîtra un peu obscur pour un lecteur lambda et l'on regrettera l'absence d'un texte introduisant l'univers de David Gonzales. Certes, en fin d'ouvrage, nous avons d'excellents commentaires ou illustrations, mais cela aurait aidé à s'immerger dans l'album. Jouant la carte de l'humour, pas toujours évident à saisir, et du gangsta, l'histoire ne dépasse jamais le cadre du clin d'œil. Les initiés aimeront peut être, la majeure partie y restera hermétique. Les dessins d'Andrew Huerta ne sont pas non plus très grand public, même si son trait se cale sur celui de David Gonzales. Homies a le mérite d'exister mais figure presque comme une fausse bonne idée, une fois le livre refermé.