L'histoire :
1886. Hawk Canyon en Californie. Vinz et Angelino ont décidé de partir sur les traces des chercheurs d’or pour se faire eux aussi leur petite place au soleil. Cependant, trouver de l’or dans cette région n’est pas chose aisée, près de 40 ans après la ruée vers l’or : chaque cm² de terre a déjà été prospecté par d’autres aventuriers avant eux. Contre toute attente, Angelino trouve une belle pépite d’or qui pourrait bien valoir une fortune ! Mais à peine l’a-t-il sorti de terre qu’un mystérieux pistoléro le menace pour la dérober. Or, grâce à un rapide tour de passe-passe, Angelino cache sa pépite et lui donne une vulgaire pyrite... Une fois le voleur parti, Vinz et Angelino se rendent dans la petite ville de Rios Rosas pour revendre leur or et enfin devenir riches. Mais les choses ne vont pas se passer comme prévu. En effet, dès leur arrivée en ville, les deux héros vont se trouver confrontés à de mystérieux chasseurs de prime tout de noir vêtus, ainsi qu’aux Machos, des entités cosmiques issues de la matière noire de l’univers...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Décidemment, Run est productif en ce moment ! En effet, après les six tomes de la série Loba Loca, en forme de spin-off de l’univers de Mutafukaz, voilà que le scénariste nous propose une sorte de reboot de la série principale à la sauce western. Et même si, a priori, on a du mal à imaginer Vinz et Angelino sous le soleil de Californie de 1886, force est de constater qu’on se prend vite au jeu dès les premières planches de ce comic book (qui rappelle parfois le très bon Horseback 1881 d’Hasteda et Nikho au sein du Label 619). Cette fois, on suit les aventures des deux héros en pleine recherche d’or face à pas mal d’ennemis (pistoleros, chasseurs de primes...) dont les terribles Machos, des entités cosmiques issues de la matière noire de l’univers, et qui sont en train de faire main-basse sur les compagnies minières de Californie. Autant le dire tout de suite, on va avoir droit à de l’action pure et dure saupoudrée d’un humour ravageur, le tout dans un univers où tout le monde à la gâchette facile ! En ce qui concerne les dessins, l’artiste Simon Hutt T s’en tire plutôt bien grâce à des traits ô combien dynamiques et des couleurs chaleureuses. Qui plus est, Hutt a opté pour des mises en scène nerveuses mais qui ne manquent pas de fluidité. L’homme arrive sans peine à reprendre à son compte l’essence du graphisme du Mutafukaz originel pour le décliner dans le monde du western. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça marche plutôt bien ! Au final, ce tout premier tome de Mutafukaz 1886 est très agréable à lire et pose d’ores et déjà les bases de ce que sera la suite de la série : fun et complètement déjantée. Contre toute attente, les personnages de Vinz et d’Angelino fonctionnent à merveille dans cet univers western qui fleure bon la poussière et les balles mortelles. On attend les quatre prochains tomes avec impatience.