L'histoire :
Sorti de prison à l'âge de 19 ans, Jesus a trouvé un endroit où vivre : Slab City. Cette ville se compose de caravanes et autres mobile-homes et est entourée par le désert. C'est auprès d'un ancien Marine nommé Pete Van Horn qu'il va obtenir un petit boulot et un toit. Le vieil homme apprécie beaucoup Jesus et lui explique de nombreuses choses. Un jour, Peter l'emmène assez loin, à plus d'une demi-heure en moto. Ils arrivent dans un véritable champ de ruines où les impacts de balles trustent chaque murs. L'endroit est un terrain d'entraînement pour les militaires et Pete vient régulièrement récupérer les douilles, celles-ci étant en cuivre, elles se revendent facilement et chères. L'étape suivante consiste à emmener leur trésor chez un biker mexicain. Pete interdit à Jesus d'entrer et lui demande de laisser le contact de la voiture allumé. Ils font cela de nombreuses fois mais un jour des bikers armés débarquent et mitraillent la maison dans laquelle Pete et le mexicain font leurs affaires. À l'extérieur, Jesus choisit d'intervenir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Toujours présent sur de nombreux projets, Run a décidé de revenir sur Mutafukaz par le biais d'un spin-off intituléPuta Madre. Il s'est associé à Neyef pour imaginer la destinée de Jesus, un personnage que l'on a vu grandir dans les deux premiers numéros, passant d'une enfance difficile à un séjour en prison pour un meurtre qu'il n'a pas commis. Ce troisième tome nous montre un héros qui essaie de se réinsérer en trouvant un petit travail dans un coin paumé. Evidemment, le malheur et le sang suivent le jeune homme qui va devoir une fois encore choisir la violence pour s'en sortir. Société de l'illégalité et de l'injustice, les USA dévoilent une nouvelle facette, celle des oubliés et des malheureux obligés de se débrouiller pour survivre. Run est un fin observateur et il parvient à chaque fois à rendre crédible son récit et ses personnages. L'apparition de bikers dans le récit ajoute un petit côté Sons of Anarchy assez jouissif. Bénéficiant de dessins toujours aussi percutants, Puta Madre est cohérent, puissant et incroyablement addictif. Un incontournable !