L'histoire :
Barbie et Lobo traînent sur leur moto et parviennent à choper un type d'une bande voisine. Alors que Jesus essaie de le raisonner, Barbie sort son arme et lui tire une balle en pleine tête. Celui-ci avait prévu son coup puisque l'arme dont il s'est servi est la dernière que Lobo avait utilisé et dispose donc de ses empreintes dessus. Pour Barbie, le deal est clair : un secret pour notre. Jesus avait surpris le blondinet coucher avec la femme du patron... De colère, Lobo frappe Barbie mais les autres Hermanos arrivent. Ils les séparent puis décident du sort à réserver à leur jeune recrue. Eu égard à son travail exemplaire et son comportement jusqu'ici, Lobo est envoyé à Cleveland. Sur place, il doit aider un membre du gang à tenir une épicerie qui parfois voit passer des clients pas comme les autres, des types louches repartant avec des armes lourdes. Ce qu'il gagne n'est pas faramineux et pour se faire des sous, Lobo participe aussi à des combats clandestins...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après une enfance massacrée et un séjour difficile en prison, Jésus a intégré le gang de bikers des Hermanos. Respectant les règles, il doit cependant faire ses preuves le temps de devenir une figure titulaire du groupe. Lorsque l'on entame la lecture de ce quatrième numéro, le postulat décrit ici laisse augurer du meilleur. Le jeune héros a appris que l'un des bikers se tapait la femme du chef mais alors qu'il n'a rien avoué, il est piégé et doit faire ses preuves à Cleveland. Nouveau décor et nouvelle situation pour Lobo sont au sommaire d'un épisode toujours aussi efficace. Run et Neyef ont un pouvoir hors normes : ils nous transportent aux U.S.A. pour que le lecteur vive avec Lobo des épreuves et des choix impossibles. Plus calme que les autres chapitres, le récit opte pour une narration un peu différente et choisit la montée en puissance. Le livre se referme sur un cliffhanger très très accrocheur. Visuellement, le résultat est une fois de plus maîtrisé et soigné. L'ambiance qui transpire des décors et les tronches des personnages rendent immersives au possible ce Puta Madre. Une putain de réussite.