L'histoire :
Rien ne va plus à Dark Meat City. Les rues étaient ces derniers temps l'endroit où les différents gangs se battaient sans vergogne. Les morts et les flammes se sont multipliés lorsque sont apparus des vaisseaux noirs dans le ciel. Ceux-ci appartiennent aux extra-terrestres nommés Machos et tirent à vue, éliminant tout ceux qu'ils croisent. Les gangs s'unissent alors et même la police et l'armée les rejoignent. À l'extérieur de leur planque, la neige est en train de tomber. Or, depuis les premiers flocons, ils n'aperçoivent plus un seul vaisseau dans le ciel. Tout indique que ce phénomène naturel serait contre-indiqué pour les Machos. Angelino et Vinz se cachent dans le sous-sol de Willy. Les tensions sont toujours présentes entre la chauve-souris et le crâne enflammé qui en viennent très vite à se disputer. De son côté, Angelino est loin d'être en forme. Vinz l'asticote un peu afin que son meilleur ami maîtrise ses capacités spéciales lorsqu'il est en colère. Pas sûr que cela soit une bonne idée...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Presque dix années auront été nécessaire à Run pour achever les aventures de son livreur de pizza nommé Angelino. Durant une décennie, l'artiste a vécu beaucoup de choses : du lancement du Label 619 à la création de la série anthologique Doggy Bags tout en continuant à écrire et dessiner Mutafukaz. Dans ce cinquième opus (le sixième si l'on compte le tome 0), nous découvrons une ville de Dark Meat City plus ravagée que jamais. Autrefois ennemis, les gangs s'unissent pour affronter les terribles Machos. C'est finalement la météo qui va venir aider l'Humanité avec l'apparition de la neige, un élément naturel qui vient perturber les extra-terrestres. Ponctué de multiples références provenant du cinéma, des comics, voire même de la littérature, le récit emmène le lecteur doucement mais sûrement vers la conclusion d'une histoire qui aura su nous surprendre en permanence. Angelino et Vinz ont droit à de jolies scènes d'action et les nombreux seconds rôles croisés ici et là aussi ! Run n'en oublie aucun et aura su mélanger avec une efficacité rare action, humour et l'art au sens large. En plus d'un scénario solide, Run a toujours montré des qualités incroyables de dessinateur/graphiste manipulant les techniques avec une maîtrise hallucinante. Ce dernier volet éclatera les rétines des non-initiés et comblera les fans. Le soin apporté par l'artiste pour ne pas rater la sortie de Mutafukaz ne fait aucun doute, même s'il se laisse une ouverture pour d'éventuelles suites. En attendant, Run se penche sur l'adaptation en film d'animation de sa série et lorsque l'on voit la qualité de celle-ci sur papier, nul doute que les fans suivront une fois encore l'artiste, non pas en librairie mais dans les salles obscures. Chapeau Run !
