L'histoire :
Le 20 janvier 1996 à 0h10 dans le Colorado, un écho satellite anormal est repéré par le NORAD (commandement de la défense aérienne nord-américaine). L'objet n'est pas un débris géostationnaire et sa trajectoire est non linéaire. Le centre de contrôle de trafic aérien de Brasilia prend le relais et suit l'appareil sur ses radars. Roulant au beau milieu de la nuit, De Souza voit lui aussi cet étonnant phénomène et sa curiosité le pousse à le suivre. Le conducteur finit par descendre de son véhicule pour continuer sa traque en forêt. Il découvre alors un matériau étrange tombé de l'appareil, un métal extrêmement léger, que l'on peut déformer aussi simplement qu'une feuille de papier… avant de se remette en place tout seul ! Soudainement, un hélicoptère passe au dessus de sa tête et se dirige derrière la colline. De Souza s'y rend également, mais il ne peut aller plus loin car les militaires y sont déjà et le tiennent en joue…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le phénomène des Objets Volants Non Identifiés n'est pas nouveau et il a souvent inspiré les médias et nombre d'auteurs. La guerre des mondes d'H.G. Wells (roman), la série télé X-Files ou même Le scrameustache en BD en sont quelques exemples plus ou moins marquants. Avec OVNI – L'affaire Varginha, Philippe Auger nous donne à suivre un récit très documenté où la narration navigue de personnages en personnages. Tous ces témoins se trouvent confrontés à la vision d'un étrange vaisseau ou de curieux petits êtres aux yeux rouges. La grande force du titre est de se baser sur une affaire réelle s'étant déroulée au Brésil en 1996, donc entre science-fiction et documentaire. L'auteur a également eu la bonne idée d'inclure des interviews de spécialistes ou tout simplement de témoins présents ces jours-là. Cet OVNI captive dans un premier temps, puis nous effraie progressivement… sur ce point, c'est une totale réussite ! En revanche, le gros défaut est qu’il se lit beaucoup trop vite ! Au niveau des dessins, les influences de l'auteur sont bien digérées. Si on note un trait assez fin, le niveau de détail varie parfois beaucoup. Les cadrages sont aussi variables : très cinématographiques par moment, ils sont parfois atypiques, sans pour autant desservir le fond. Un docu-thriller effrayant de réalisme ! La vérité n'est peut être plus ailleurs, elle peut se trouver chez votre libraire…