L'histoire :
Tank Girl, Jet Girl, Sub Girl et Barney sont bien en joie : elles s'apprêtent à concocter un barbecue pour fêter comme il se doit l'anniversaire de concubinage entre la guerrière à la crête et Booga, le kangorou le plus déjanté de l'histoire de l'Humanité. Et comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, voici que Dobson débarque à l'improviste aux commandes du dernier engin qu'il est en train de mettre au point : le Tankmaster ! C'est une machine de guerre implacable, propulsée par un réacteur nucléaire pas tout à fait encore stabilisé mais elle a l'avantage d'être dotée d'un salon et d'une cuisine, et même d'une salle de bains. Et la cerise sur le gâteau blindé, c'est le poste magnéto-cassette, pour rouler avec du bon son ! Pendant que les filles et Dobson s'extasient sur le monstre en acier, Booga cache à tout le monde qu'il a ramené à la maison une femelle kangourou. Il ne tarde pas à se faire démasquer mais la bande en a vu d'autres et c'est dans l'allégresse générale qu'ils descendent en ville pour acheter des pièces utiles à finaliser l'ultimate Tank. Hélas, l'ambiance va être passablement plombée par un SMS que Tank Girl reçoit. Il émane de sa mère adoptive, seule personne au monde qui a son numéro et elle luit écrit qu'elle est en train de mourir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une mère adoptive mourante, un road trip à travers l’Australie, un orage électrique, des burgers étrangement délicieux qui masquent une indicible horreur, une vallée obscure et maléfique qui abrite d'horribles créatures mutantes, un Tank révolutionnaire en panne, de la furie et des tronches qui éclatent comme des pastèques... Nom d'un scrotum velu: en voilà un programme ! Cela fait maintenant un quart de siècle qu'Alan Martin décline à l'envie les aventures de sa guerrière aux airs furieusement punk mais pour la première fois de sa création, son héroïne a droit à une série continue. Alors nécessairement, les choses évoluent un peu pour Tank Girl : le récit est un peu moins harcore qu'à l'époque où Ashley Wood avait pu le mettre en image, moins underground aussi que lorsque Rufus Dayglo l'illustrait aussi. Mais ce n'est pas pour autant que Tank Girl est devenue édulcorée. En résumé, elle est toujours fun et bourrin, grâce à un second degré permanent. Brett Parson introduit des dessins limite cartoony, ce qui colle merveilleusement à un rythme qu'un consommateur de speed considèrerait comme élevé. On ne s'ennuie donc pas un instant, chaque scène contenant son pesant d'éclat de rires, tant les situations sont volontairement caricaturales. Envie de débrancher le cerveau ? Tank Girl vous est promise !