L'histoire :
Dans un laboratoire de Brooklyn, le cadavre d'un homme est retrouvé sans tête. L'inspectrice Joely Huffman est dépêchée sur les lieux et d'emblée une chose l'étonne, l'absence de sang. En se rapprochant du corps, elle constate que la tête du macchabée est bien là mais est invisible. La victime se nomme Matt Dalton, il s'agit d'un laborantin qui œuvre pour le compte de Charles Keeffer, un employeur mystérieusement absent. Le coroner, après examen à la morgue, constate que le niveau de toxines est anormal et qu'il y a là un probable rétrovirus. Le supérieur de l'inspectrice contacte le CDC (centre pour le contrôle et la prévention des maladies) qui envoie deux de ses agents. Le docteur Keeffer étant injoignable, Huffman contacte Randal Horne, un chirurgien mis au ban de sa profession pour ses goûts prononcés pour le paranormal. Comble du hasard, ce dernier connaissait Keefer. L'enquête prend une nouvelle tournure...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Bad Medicine est une toute nouvelle série mêlant le polar au fantastique. Dans la veine d'un X-Files, on retrouve un duo de personnages. Joely Huffman est inspectrice de police à New-York, elle a déjà vu beaucoup de choses et possède un fort caractère, qui la pousse à aller jusqu'au bout des choses. Lors d'une enquête sur un cadavre avec une tête invisible, elle rencontre le chirurgien Randal Horne au look atypique (dreadlocks) et au passé trouble. Celui-ci a la particularité d'être un habitué du paranormal et communique également avec une de ses patientes mortes sur une table d'opération. Le scénario de Nunzio Defilippis et Christina Weir met donc en place un duo détonnant dans des enquêtes plutôt intéressantes. De petites notes d'humour sont également présentes et viennent alléger un climax assez sombre. Les auteurs n'hésitent pas à insister sur un aspect très médical et cartésien rappelant forcément la série télé Fringe. Les ingrédients sont donc là pour passer un bon moment mais il y a un hic. Les deux auteurs offrent une narration un peu chaotique par moment. Les premières pages sont un difficiles à suivre, la narration patine un peu avant de trouver son rythme, et les dessins de Christopher Mitten n'aident pas. Son travail est parfois confus et ses personnages manquent un peu de charisme. Des bonnes idées mais un léger manque de finition tempèrent le début de ce Bad Medicine qui devrait néanmoins trouver son lectorat, celui en manque de X-Files et de Fringe.