L'histoire :
Ryan et son père viennent d’hériter d’une vieille bicoque isolée, après le décès d’un oncle. « Et si elle était hantée ? » se met à imaginer cet adolescent rêveur. Et pourtant, son sourire s’efface lentement quand il découvre que certains habitants de Darkham Vale l’observent d’un drôle d’air. Les rues du village sont peuplées de gens étranges, qui revêtent une silhouette monstrueuse quand ils apparaissent dans l’ombre. Ryan s’en inquiète mais son père met cela sur le compte des évènements familiaux récents : divorce, déménagement et héritage de la demeure… Pourtant, Ryan n’est pas perturbé. Il se passe bel et bien des choses étranges dans les brumes qui enveloppent leur nouvelle maison. Plusieurs personnes semblent le surveiller… Notamment une fille blonde qui parvient à le fuir quand il la poursuit. Un jour, il décide de faire un tour en forêt quand soudain, il tombe nez à nez avec un loup garou. Le monstre s’apprête à le dévorer quand un humain, vient à sa rescousse.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’idée d’implanter une ville peuplée de loups garous, de vampires et autres créatures peut être intéressante même si elle se rapproche un peu trop du concept de la série TV Buffy contre les vampires. Mais il ne se passe pas grand-chose dans ce premier opus, beaucoup trop lent et confus. Ryan passe son temps à rencontrer des personnages étranges – dont la moitié se fait manger par des monstres – sans que le lecteur ne comprenne vraiment pourquoi. Des gens le surveillent… La fille blonde se fait surprendre, fuit et arrive à lui échapper à trois reprises… Ces scènes identiques et répétitives sont lassantes. A la fin de la dernière page, le lecteur ne sait pas grand-chose à part que l’enfant a « quelque chose de spécial ». Evidemment, la quasi-totalité des personnages n’atteignent pas les 18 ans… L’auteur a donc fortement ciblé son public. Même le dessin est fait pour satisfaire ce lectorat-type. Si les protagonistes sont bien représentés, les arrières plans et le décor manquent cruellement de détail. Les couleurs sont aussi loin d’être pleinement réussies : de trop nombreuses vignettes abusent des fonds monochromes, tantôt jaunes, tantôt rouges, dont l’unique but est de remplir la case. Bof bof…