L'histoire :
Franck Grace est spécialiste de la démolition. Son métier, c’est casser, détruire, raser, brûler. Démolisseur à gages, Franck est un homme qui se fait beaucoup d’ennemis. Quand il détruit tout un étage d’un building d’affaire à Hong Kong, il met en branle une suite d’événements qui vont le poursuivre à travers les continents. Afin de s’en sortir, il saute de l’immeuble en parachute et atterrit sur le bateau de Lilly, une belle femme brune qui lui sera d’un grand secours. Sa cache d’armes débordant d’explosifs lui fournira sûrement les moyens de se débarrasser des poursuivants sans pitié qui sont à ses trousses. Au milieu des flammes et des explosions, Franck Grace parvient à conserver un flegme étonnant, qui cache sans doute d’anciennes blessures. Mais son jardin secret risque d’être envahi sous peu par des hommes dont la spécialité n’est pas éloignée de celle de Franck : tuer et détruire. Ces hommes sont à la solde d’un parrain de la mafia qui souhaite plus que tout voir son projet machiavélique aboutir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
D’emblée, cet album emprunte sans scrupule une foule de clichés déjà bien rodés, à savoir des gars dotés d’une puissance surhumaine (sans raison), des pouffes qui les suivent (toujours sans raison) et des méchants aux visions d’apocalypse. Ce coup-ci, le héros s’appelle Franck et la demoiselle Lilly. Une fois de plus, vous l’aurez compris, le scénario mise tout sur l’action plutôt que sur une trame logique. Les incohérences sont donc nombreuses et l’on est un peu lassé de retrouver toujours ces mêmes histoires stéréotypées et non structurées. Ici Franck se bat contre une des plus dangereuses pègres, or le lien entre eux n’est vraiment pas intuitif. Les scènes de combat débarquent sans raison et manquent de dynamisme. Tout à coup, au beau milieu de l’histoire, surgit un nouveau personnage au costume ridicule qui possède une épée taillée dans une météorite qui s’est écrasé sur la Terre. Eh oui. Les scénaristes ont décidément une imagination très fluctuante pour se permettre de caser un tel ingrédient « Supermanien » dans une histoire qui n’a pas grand-chose à voir la science-fiction. Et puis « l’Epée » – c’est le nom du personnage – disparaît aussi vite qu’il est apparu. La conclusion est non moins ahurissante : le méchant de l’histoire se suicide, détruisant du même coup son beau projet, et son bras droit décède suite à un combat avec Franck qui laisse perplexe. Waow, fallait oser. Sur ce scénario pour le moins cafouilleux, le dessin ne se montre guère convaincant non plus. Les personnages ne sont parfois qu’esquissés ; les effets d’ombre sont maladroits et les couleurs très monochromes. Tout ceci laisse donc un goût amer…