L'histoire :
Inexplicablement, alors qu’il s’apprêtait à atterrir à Kennedy Airport, le vol Atlantic 654 se crashe en pleine mer, avec ses 148 passagers. Comme toujours dans ce type d’accident, les plongeurs qui examinent la carcasse de l’appareil plus de 16 heures après le drame, partent pour repêcher 148 cadavres et 2 boîtes noires. Pourtant, alors qu’ils examinent l’intérieur de la carlingue, ils découvrent un passager encore en vie, attaché à son siège, en train de se noyer ! Nicholas Dane, banal professeur de fac, est sauvé et hospitalisé sans aucun dommage. Les médias crient au miracle ! Les autorités, en revanche, le soupçonnent plutôt d’avoir commis l’attentat qui a conduit au crash de l’appareil. Tous sont très loin de la vérité… Nicholas a en fait reçu un pouvoir très spécial de « la balance », une entité supérieure, ni bien ni mal, qui équilibre l’ordre des choses. Au moment du crash, il s’est en effet retrouvé seul investi de tous les talents des passagers, avec pour devoir d’accomplir leurs destinés et ainsi de rééquilibrer la marche du monde. Il maîtrise ainsi l’art de l’origami, la technique d’un champion de boxe… Ces multiples compétences et connaissances vont s’avérer un atout majeur pour contrer l’organisation occulte qui cherche à présent à le supprimer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le synopsis de ce comics fantastique est diablement intriguant, n’est-il pas ? Il s’inscrit en tous cas dans la même veine que nombre de séries TV de ces dernières années (Lost, le Caméléon, John Doe…). Rien d’étonnant à cela, quand on sait que le duo américain qui a pondu ce thriller travaille également sur des scénarii de séries TV… Ici, Bamboo comics condense les 4 fascicules publiés l’année dernière outre atlantique, en un (premier ?) recueil de 96 planches. Paradoxalement, le déroulé de l’intrigue est pourtant moins fluide qu’on ne pouvait l’espérer : il n’est pas toujours évident de comprendre spontanément ce qu’il se passe, pour deux raisons. Tout d’abord, mais c’est un détail, le récit n’hésite pas à faire de brusques digressions, posant ça et là des morceaux de puzzle inattendus (la présentation du couple de flingueurs). Ensuite et surtout, le dessinateur Paul Azaceta utilise occasionnellement des angles discutables, des cadrages peu lisibles. Etant donné que son trait « grossier », anguleux, n’est pas des plus détaillés, on a parfois du mal à distinguer ce que ça représente ou à reconnaître le personnage qui évolue… ce qui est pour le moins embarrassant. Heureusement, cela n’empêche pas d’adhérer totalement à une intrigue particulièrement captivante.