L'histoire :
L'heure d'un nouveau départ à sonné pour la famille Leif, et notamment pour Oliver le plus jeunes des frères, qui fait sa rentrée dans une toute nouvelle école. Capuche enfoncée sur la tête, chétif, il a le profil du parfait loser qui se fait brutaliser tout au long de sa scolarité. À l'extrême opposé, l'armoire à glace qui lui sert de frère symbolise à lui tout seul la caricature absolue du sportif populaire. À peine a-t-il posé le pied sur le chemin qui le mène à son établissement scolaire, qu'Oliver croise déjà des petits caïds mais aussi une beauté à la chevelure blonde, dont il tombe immédiatement amoureux. Mais l'école c'est aussi des professeurs, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils sont tous très étranges. Notamment M. Marquez, le tyrannique professeur de sociologie qui rêve de devenir proviseur adjoint. Oliver découvre de plus qu'il se déroule des évènements vraiment anormaux dans cet établissement, avec la disparition de pas moins de dix élèves. Alors que la journée s'achève et qu'il est sur son vélo, un tremblement de terre secoue soudain son quartier et libère une sorte de monstre tentaculaire. La journée a été longue mais c'est le moment de transformer le petit nerd en super-héros...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec dans son bagage, une importante production chez Marvel, dont notamment de nombreux titres sur le célèbre tisseur, le scénariste et dessinateur canadien Kaare Andrews se lance dans un nouveau projet chez l'éditeur AWA studios. La première chose qui saute aux yeux du lecteur, c'est bien sûr la ressemblance avec le personnage de Peter Parker. Mais la comparaison s'arrête là net car le bouillant scénariste en fait quelque chose de beaucoup plus nerveux et loufoque. Le récit de ce jeune de quinze ans est furieusement branché sur du cent mille volts. La base de son histoire est pourtant posée sur le parcours d'un ado paumé, confronté à des problèmes familiaux et qui cherche avant tout à survivre à sa journée de cours. Mais là où l'on s'amuse, c'est quand ce gamin se retrouve projeté dans une école de barjots avec des élèves sans scrupule et des professeurs bons pour l'asile d'Arkham. Malicieusement, Kaare Andrews l'a doté d'un pouvoir qui fonctionne comme une batterie d'I-phone, autrement dit pas plus de dix minutes par jour ! Forcément, cela crée des situations cocasses avec lesquelles l'auteur joue habilement. Graphiquement, le dessin d'Andrews est une pure merveille, moderne et dynamique. Son style tranche agréablement avec les autres comics par sa fraîcheur et ses mises en page efficaces. Associé aux couleurs incroyables de Brian Reber, l'ensemble serait parfait si les décors à l'ordinateur d'après photo ne venaient pas gâcher un peu la lecture. Alors, prêt à mettre les doigts dans la prise de courant ?