L'histoire :
Le Néo Japon est tombé depuis que Rai s’est rebellé contre l’autorité de Père. L’IA est désormais éradiquée mais ce n’est pas sans conséquence. Le Neo Japon, l’équivalent du paradis tel qu’on l’imagine, s’est disloqué et cette immense plate forme flottante s’est alors écroulée sur Terre en plusieurs séries de débris incandescents. Les survivants ont formé un nouveau mode de vie et Rai dirige désormais les humains mêlés aux positrons, non sans mal néanmoins, car chacun y va de son avis tout en critiquant les mesures du chef. Rai est lassé de tout : il s’est promis de ne plus jamais se battre suite à la destitution de Père mais il ne veut plus non plus diriger dans ce contexte. C’est le moment que choisit Gilad pour le contacter. Il se trouve avec la geomancienne Karama et ils ont trouvé une information importante. Rai les rejoint le plus vite possible. Un secteur industriel est attaqué non loin de là. Rai n’hésite pas une seconde : un peu d’action lui fera le plus grand bien !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Laissez de côté notre époque et notre temps. Ne pensez plus à l’histoire et au passé. Oubliez tout ce que vous connaissiez sur les déjà particuliers personnages de Valiant. Dan Abnett a la lourde tâche de reprendre la série Rai de Matt Kindt. Et au délicat jeu de la comparaison, il s’en sort plutôt bien. Jouant donc sur les forces de la série mère, Fallen World récupère cet alliage si particulier où l’univers Valiant mute de façon étrange, à l’image des nanites qui se révèlent avoir des pouvoirs inédits. Cette suite s’avère beaucoup plus épique et barbare, pleine de combats intenses et de vilains effroyables. Et ce n’est pas tout ! Le parfum SF nous transporte dans un avenir post apocalyptique étonnant : chaque page est une découverte et un voyage à lui seul. On croirait voir l’imaginaire futuriste de Jodorowsky ou de Moebius (on a d’ailleurs un joli clin d’œil avec la représentation d’Arzach) mâtiné de robotique à la Masamune Shirow. Valiant tient assurément un artiste d’exception avec Adam Pollina. Ses cases impressionnent tant elles fourmillent de détails et tant le rendu est beau et puissant. Il crée d’innombrables nouvelles architectures et personnages comme ces étonnants guerriers déchus du christianisme. Alors oui, c’est bourrin mais qu’est ce que c’est bon ! On retrouve donc tout ce qui fait la force de la firme : l’inventivité, l’audace, la violence et la modernité. Loué soit le Père : il débarque sur Terre !