L'histoire :
Tout commence à Arnheim. L’enfant est tout heureux de retrouver sa mère. Même si elle est morte et même si elle a amené d’autres cadavres avec elle, il a réalisé ce qu’il voulait le plus au monde : retrouver sa maman ! Dans le même temps, à la Nouvelle Orléans, Jack boit un verre avec Alyssa. Il lui explique enfin pourquoi il est distant. Et pour lui, il y a de quoi : la barrière entre le monde des morts et des vivants se rétrécit de jour en jour et il sent que sa mission de Shadowman se transforme également. Mais ce n’est pas sa seule inquiétude. Le monde des morts bouscule tellement la réalité qu’il a l’impression que chaque tentative d’intrusion dans notre réalité est un effort coordonné. Un effort qui mènera à la création d’une entité physique… Alyssa ne semble pas perturbée par ce sinistre récit. Au contraire, elle propose à Jack de l’aide. Une équipe, plus précisément. Gemma, Reese, Zaya, Elaine et Lenny forment les nouveaux acolytes. Ils sont là pour aider Shadowman quoiqu’il en coûte. Mais Jack refuse : être en groupe ne correspond pas à la philosophie de Shadowman…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les aventures crépusculaires de Shadowman inventées par Cullen Bunn continuent dans ce tome 2. L’idée de départ est plutôt alléchante avec l'intrusion du monde des morts dans le monde des vivants. Quand en plus, Punk Mambo se rajoute à l’histoire, on se dit qu’on peut vivre un nouvel event morbide rock n'roll et fun. Malheureusement, l’intérêt se déballonne petit à petit et sonne lentement le glas de la série. En effet, Shadowman est un personnage particulier et atypique (même dans l’industrie Valiant) et ses aventures peuvent vite tourner au grotesque si l’on n’y prête pas garde. Or il n’y a pas que la frontière entre le monde des morts et des vivants qui est poreuse puisque la frontière entre un récit de super héros et le ridicule se désagrège tout aussi rapidement. Tantôt prêtre, tantôt guerrier, tantôt divin, tantôt infernal, Shadowman ne sait lui-même plus où donner de la tête tellement il est perdu dans ce fatras incohérent et indigeste. Bunn nous achève en proposant en plus des discours pseudo philosophiques on ne peut plus décalés et risibles. Dommage, car le dessin de Pedro Andreo, superbement assisté par les ténébreuses couleurs de Jordie Bellaire, est de grande qualité. Beaucoup plus fun et puissant que le récit, le style d’Andreo fait mouche. Le reste, à l’image des fissures du monde des morts, est une véritable plaie…