L'histoire :
Lorsqu'on est un enfant, la vie est parfois cruelle. Un petit garçon d'une dizaine d'année préfère se réfugier dans son imaginaire plutôt que d'être isolé par ses camarades, trop enclins à ne pas le choisir lors d'une partie de balle au prisonnier. Jouer avec son robot et se perdre dans ses pensées, alors qu'on pourrait soi-même devenir mécanique et ainsi protéger les autres de toutes menaces, en vue d'une reconnaissance... Certains enfants ne trouvent pas non plus le réconfort souhaité chez eux, faute d'un père tyrannique et violent... Même si son petit frère est hyper-dynamique et curieux de tout, il est néanmoins agréable d'aller avec lui chez sa grand-mère. Elle prépare de bons petits plats et elle est si douce. Alors lorsque celle-ci s'en va, la tristesse emplit le cœur mais aussi l'âme... Le petit garçon est inscrit comme beaucoup d'autres chez les scouts. Mais lorsqu'on est pris d'une crampe d'estomac, on devient rapidement la risée des autres enfants. Un souvenir douloureux qui, plus tard encore, sème le trouble dans la construction de la personnalité d'un enfant...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'album Les gratte-ciel du Midwestest un premier ouvrage étonnant. L'auteur Joshua W. Cotter a débuté sa publication en fanzine, avant de l'éditer entre 2004 et 2007. Dans une superbe intégrale à dos toilé, l'album offre avant tout une narration étonnante, à mi-chemin entre l'autobiographie et le récit imaginaire. En effet, alors que sont évoqués des souvenirs d'enfance, le personnage principal, dont le prénom n'est jamais mentionné, s'enfuit régulièrement dans un monde où des robots le protègent de la cruauté d'autres enfants. L'ensemble est parfois déstabilisant, mais on ressent une véritable émotion à la lecture de ces pages. On s'amuse de certaines situations (la crampe d'estomac), on s’émeut sur d'autres (la disparition de la mamie)... Cotter a pleinement réussi son défi et l'a en outre enrichi de fausses publicités et de courts récits. Le trait est fin, les cases enrichies de nombreuses petites lignes... Malgré des personnages au design souvent similaire, la lecture est loin d'être confuse : l'album se dévore d'une traite. Si vous ne craignez pas de croiser des robots géants au milieu d'une chronique sociale émouvante, cet album est pour vous.