L'histoire :
Aux confins de l’univers, dans les zones de non droit galactique, un astronef traverse les différents systèmes solaires recensés. Il arrive à sa destination : un astéroïde au nom bien compliqué, plus connu sous le nom de « Subbura ». Cet endroit sordide abrite la pire engeance possible, le repère de toutes les races et de tous les malfrats de moult univers. Captain Death, plus connu sous son appellation basique de « la mort », pose son astronef, bien décidé à terminer l'objectif qu'il s'est imposé. Tout a commencé quelque temps plus tôt avec une mission de routine : éradiquer toutes les espèces d'un endroit. Cette fois, c’est la Terre qui est visée. L’ordinateur définit la mission, mesure plusieurs critères dont l’utilité et l’importance cosmique, puis donne le feu vert à l’extermination via le potentialisateur, un rayon cosmique ultra puissant. Captain Death appuie et le faisceau part dans l’univers jusqu’à arriver à sa destination. La Terre n’est plus. Mission accomplie, comme d’habitude. Pourtant, à peine a-t-elle le dos tourné, qu'une alerte retentit. Une anicroche dans ce scénario bien cadré. Des survivants ont réussi à prendre la fuite ! 187 fuyards sont répartis dans la galaxie. S’ensuit alors pour Captain Death une traque de plusieurs mois pour pourchasser ces humains. Aujourd'hui, il en reste sept, cachés dans le pire coin de l’espace : Subbura…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alexis Bacci présente une aventure spatiale intergalactique déjantée dont l’héroïne est la mort elle-même, identifiée ici sous le nom de Captain Death. Ce personnage froid, au regard morbide, dénué de tout sentiment, excelle dans l’accomplissement de ses missions, à savoir éradiquer des espèces de l’univers. Ici, bon, ce sont les humains qui y passent. Fort heureusement, sept d’entre-eux vont échapper au massacre. Ils vont alors devoir trouver une solution pour se débarrasser (provisoirement...) de la mort qu’ils ont aux trousses. Conçu à la façon d’un comics, cette aventure de 200 pages ne paye pas de mine au premier abord. Or une fois la lecture en route, elle captive. En effet, l’auteur développe un dessin fluide et dynamique qui embarque le lecteur dès les premières pages. Le sentiment qui en ressort, c’est que la mort nous semble sympathique au début, et que les humains qu’elle poursuit, finalement, méritent d'être abattus. C’est sans compter sur la capacité humaine à survivre et à se sortir de situations désespérées. Par ce biais, le scénario fantastique va prendre tout son sens. L’humour dans les dialogues accorde au récit un atout supplémentaire. On se marre, la dérision sur les personnages et les situations marchent parfaitement. Funeste et amusant, sont les deux qualificatifs de cette aventure un poil déjantée, mais qui ne laisse pas indifférent.